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dimanche, décembre 7, 2025
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Festival CinéMasala

LUFF 2025 : Une belle Clôture et un très bon film sous… Les chiottes

La gênance des toilettes turques

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Comme tout festival du genre, une Cérémonie de Clôture a lieu soit le dernier jour, soit la veille. Au « LUFF », cette partie-là se fait le jour d’avant. Et le clap de fin avec son film proposé, furent digne de la manifestation.


La plupart du temps pendant ce genre de soirées, les sponsors effectivement toujours très importants, sont davantage mis en avant et remerciés que les bénévoles. Mais avec le « Lausanne Underground Film & Music Festival », la situation est systématiquement inversée et tant mieux.

En effet, une dizaine de remerciements ont été adressés chaleureusement aux différentes équipes du festival. Soit celles-ceux ayant participé à sa nouvelle édition depuis début janvier dernier, soit les plus récent-e-s présent-e-s sur place pendant ces quelques jours.

Qui dit Cérémonie de Clôture, dit remises de prix. Du documentaire au court-métrage, du film expérimental ou des différentes mentions spéciales, plusieurs gagnant-e-s eurent leurs félicitations et transmissions de récompenses. Ainsi, « Le Cosmos », « Brôo », ou « The Marial Forest » obtinrent de belles ovations du public.

A noter que les 2 grand-e-s vainqueurs-es, dont les Prix furent remis par les membres du Jury, sont Alexander Philipps pour « Anything That Moves » et la mention spéciale (presque comme le second Prix) est revenu à Annapurna Sriram avec « Fucktoys ».

Pour en revenir au cœur de cette soirée et du long-métrage diffusé en Avant-Première Suissesse, la nouvelle et seconde réalisation de Grégory Morin (« Dante 01 ») correspond parfaitement aux thématiques souterraines propre au « LUFF ».

« Flush » : Quelque part en France dans des chiottes extrêmement douteuses, Luc a décidé de sniffer un peu de poudre et surtout, de faire un téléphone important lié à ses tracas familiaux. Suite à un agacement, il va commettre un premier faux pas au sens propre et se retrouvera à moitié enlisé, et dans une situation délicate. S’extirpant à peine de sa douloureuse position, il aura sa tête à l’envers avant même qu’il en comprenne les raisons. C’est ainsi que Luc va vivre pendant plus d’1 heure, la tête presque dans le cul et au sein de wc turques très nauséabondes…

Habitué aux courts-métrages sanguinolents depuis une bonne dizaine d’années, le récent projet cinématographique de Grégory Morin est un huis clos soigné, jouissif, horrible et qui utilise à bon escient, les codes du répugnant.

Tendu à l’extrême dès les 1res images, d’ailleurs certain-e-s festivaliers-ères quittèrent la séance bien avant la fin…, « Flush » rend hommage à de nombreuses réalisations connues dans le milieu cinématographique.

Ainsi, l’aspect claustrophobique filmé fait indéniablement penser à des fictions devenues cultes comme « Phone Game » en 2002, « Buried » en 2010 ou beaucoup plus récemment, « Ach du Scheisse ! » (ou « Holy Shit » en anglais) en 2023.

S’il semble que « Flush » ait commencé à être écrit en 2019, son tournage se fit en pleine période COVID. Malgré donc les difficultés de ces phases et le budget compliqué à complémenter quotidiennement, cette fiction put se finaliser et se programma en fin de compte, au sein de plusieurs festivals de films.

Scénarisée par David Neiss (« Les Rivières Pourpres », la série), le principe est de faire subir au héros principal (plutôt à l’anti-héros) beaucoup de moments dégradants, embarrassants et douloureux.

En tête d’affiche de cette réalisation osée, violente, absurde et toujours efficace, « Luc », joué par Jonathan Lambert (« Attention au départ ! »). A ses côtés, un très mignon rat albinos avec toute son importance, mais aussi la mystérieuse « Val » incarnée par Élodie Navarre (« Notre-Dame brûle »).

Pour terminer, « Flush » mêle habilement différents genres. L’humour et le glauque bien sûr, mais aussi l’ingéniosité et le touchant se mélangent à des émotions distinctes et perceptibles tout au long du récit.

Une fiction ne s’adressant donc pas à un large public. Néanmoins, savoureuse en tout point pour les aficionados du genre. Une pure réussite audacieuse où le souffle est à retenir dont le rythme vocal (d) étonne sous bien des aspects et presque jusqu’à la fin.

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