9.9 C
Munich
vendredi, mars 29, 2024
- Publicité -

Arnold Schwarzenegger de retour dans « Predator : Hunting Grounds »

Get to the CHOPPA!!! Predator : Hunting Grounds est le nouveau le jeu vidéo tiré de la franchise du même nom. Jeu entièrement multi-joueurs qui vous met dans la peau d’un commando dans la jungle ou du célèbre Prédateur. Gameplay asymétrique à 4 contre 1, l’expérience est intéressante sur le papier que vaut-il manette en main?


Predator Hunting Grounds a été développé par Illfonic, un studio à qui l’on doit Friday the 13th, un autre jeu à franchise avec un gameplay multi asymétrique. Edité par Sony Interactive Entertainment ce Predator Hunting Grounds est disponible sur PS4 et PC (Epic Game Store). Il est en cross-play. Les joueurs PS4 et PC jouent ensemble.  On a donc affaire à du 4 contre 1. 4 commandos et un seul Prédateur.

4 joueurs camperont un groupe de commandos envoyé dans la jungle pour effectuer différentes missions comme chercher de l’intel, éliminer des cibles, investiguer, voler de l’or, etc., pour finalement fuir en hélicoptère une fois la mission accomplie. Ils devront se frayer un chemin au travers d’une jungle plutôt dense et des camps remplis de combattants armés jusqu’aux dents, mais avec une cervelle d’oiseau. Il faut travailler en groupe et ne pas trop s’isoler, car le vrai danger vient du Prédateur qui rôde.

Le Prédateur, lui, évolue tout seul. Il prend en chasse les commandos. Son but est simple. Se camoufler, chercher, trouver, et éliminer le commando. Le Prédateur a plus d’un tour dans son sac pour avoir l’avantage sur le terrain. Invisibilité, vision infrarouge, pièges, leurres et armes dévastatrices. De plus, le Prédateur est doté d’une mobilité extrême. Il est rapide. Il saute très haut et très loin. Mais il est surtout capable de monter sur les arbres et passer d’un à l’autre hyper facilement. Comme dans un Assassin’s Creed, le Prédateur est un champion Yamakasi qui fait du Parkour…enfin du Predkour en l’occurrence comme ils disent dans le jeu. Alors tout est plutôt simple à utiliser, mais Illfonic a tout de même pensé à faire un tutorial pour le Prédateur.

En pratique le jeu commence pas mal. Il y a le thème musical du premier Predator. L’ambiance jungle du premier est très réussi. La jungle est plutôt dense et fournie. On arrive en hélico, on se met de la boue partout pour passer inaperçu aux infrarouges et on s’enfonce gentiment vers les camps ennemis. Bon après ce n’est pas laid, mais ce n’est pas très beau non plus. On sent que les graphismes ne sont pas la force du titre. En plus, il y a beaucoup de motion blur un petit scintillement gênant surement dû à l’upscale. Les persos sont génériques à souhait et le reste des décors aussi. Le Prédateur n’est pas trop mal fait, avec ses différents masques et ses armes, mais il y a toujours cet effet baveux et terne des textures.

Pour ce qui est des sensations, ce n’est pas très glorieux non plus. C’est très standard et hyper classique. La visée est lourde. L’action est plutôt molle. Tirer sur les npc n’est pas très intéressant dû à une IA pratiquement inexistante. Et les objectifs ne sont pas captivant non plus. Il reste l’attaque sur le Prédateur qui est motivante. Et là encore, c’est un peu moyen, car le commando est beaucoup plus puissant. Il suffit de rester un peu en groupe et le Prédateur n’est plus trop une menace. Mais c’est rigolo de le tuer. En plus, une fois à terre, le Prédateur peut déclencher l’autodestruction. Les soldats en vie doivent courir hors de la zone d’explosion qui est bien faite.

Coté Prédateur, vous l’aurez compris, c’est beaucoup moins drôle que prévu car il est trop faible et il faut vraiment être bon pour gagner. Malgré les nombreuses armes et gadgets, le Prédateur est difficile à utiliser et faible et il ne fait pas le poids à plus que du 1v1. Dès qu’on est repérer on se fait allumer. Et souvent c’est la fin. Cependant, un vrai Prédateur maitrisé par un joueur chevronné est hyper dangereux et rend les partie beaucoup plus intense et intéressante.

Pour ce qui est de la customisation, c’est plutôt classique. En gros, ce sont des classes; assaut, éclaireur, recon, et support côté commando et chasseur, éclaireur et berseker côté prédateur. On prépare son paquetage avec son arme principale et secondaire avec leurs accessoires, viseurs, chargeurs, etc. On ajoute des grenades et des perks. Pour le Prédateur c’est pareil. On choisit le sexe du Prédateur, ses armes et accessoires ainsi que sa tenue. On débloque au fil du temps, des niveaux passés et des boites de loot de nouveaux accessoires, armes, tenues, etc. Encore une fois c’est classique, mais ça fonctionne. Il y a du choix et de la variété pour ce faire des builds sur-mesure.

Comme la plupart des jeux asymétrique l’exercice est périlleux. Il faut balancer parfaitement le gameplay des deux côtés pour ne pas avoir un clair avantage pour l’un ou pour l’autre. Si parfois celui qui est seul contre les autres est trop puissant, dans Predator Hunting Grounds, c’est le Prédateur qui est en faiblesse et le commando ben trop puissant ou résistant laissant peu de chance au chasseur alien de vaincre. Mais un bon Prédateur saura s’en sortir s’il est mobile et maitrise bien le gameplay. Ce qui n’est pas facile et demande pas mal d’entrainement.

Il faut savoir que le jeu à un système de liste d’attente pour entrer dans une partie. On peut choisir d’être commando ou Prédateur. Le temps d’attente pour rejoindre une partie commando est d’un peu plus de 30 secondes. C’est plutôt rapide. Ça va. Par contre, pour être le Prédateur, il faut être plus patient et attendre environ 5 à 7 minutes. C’est normal, les places sont plus rares. Mais du coup, on joue moins souvent Prédateur et il est difficile de devenir bon avec lui.

Predator Hunting Grounds est une déception. C’est souvent le cas avec les jeux vidéo à franchise, mais il y a eu des exceptions. Ce n’en est pas une. L’univers et le thème sont respectés. On a presque l’impression d’être dans le film aux côtés d’Arnold, qui n’est pas dans le jeu. La musique est là. Ça c’est bien. C’est toujours ça. La jungle est plutôt réussie. Les pièces maitresses pour l’immersion sont bien là. La suite est malheureusement moins glorieuse. La réalisation et l’exécution sont en deçà des attentes. C’est très classique et générique. Le gameplay est un poil mou, brouillon et imprécis. Les sensations de tir ne sont pas excellentes. L’action n’est pas assez au rendez-vous. La tension d’être chassé par le Prédateur est bonne les premières parties. On se sent observé et traqué. La tension est palpable.

Heureusement car, les objectifs de mission en eux-mêmes sont ennuyeux et pas vraiment intéressants. L’IA est assez mauvaise et statique. L’action n’est pas bonne. Il ne reste plus que le Prédateur qui est le cœur du jeu : le fameux gameplay asymétrique 4v1. Et là encore, malheureusement, le jeu d’Illfonic pêche due à un mauvais équilibrage. Le prédateur n’est pas assez fort pour décimer un commando de 4 soldats armés un peu organisé. L’approche et l’observation sont bonnes. Invisible à sauter d’arbre en arbre. Attendre le bon moment pour attaquer. Malheureusement, contre 4 adversaires le Prédateur ne fait pas très long. Il est beaucoup trop faible et ne frappe pas assez fort et rapidement. Il faut être beaucoup plus mobile et faire de petites attaques éclaires. Ce qui n’empêche pas d’avoir d’excellentes parties contre un Prédateur chevronné qui sait ce qu’il fait. Et là, le jeu est pas mal. La tension revient et on s’amuse.

Tout ça pour dire que l’intérêt du jeu repose entièrement sur les capacités du joueur qui contrôle le Prédateur et que, malheureusement, c’est rare d’en avoir un bon. Mais lorsque c’est le cas, le jeu devient sympa à jouer. Est-ce que le jeu s’améliora et s’équilibrera avec le temps au fil des màj, peut-être. Mais pour l’instant ce n’est pas assez équilibré, il manque de contenu et de variété pour investir dedans.

Les plus :
Être le Predator (difficile)
Le thème Predator respecté
L’ambiance réussi
La tension palpable…contre un bon Prédateur
La jungle
Cross-play PS4 & PC
L’autodestruction
La personnalisation des armes et des persos.
Les masques du Prédateur
Des références au film

Les moins :
L’équilibrage raté (sauf si expert avec le Prédateur)
Le Prédateur trop faible et difficile à utiliser pour les novices
Aucune tension…contre un mauvais Prédateur
Les objectifs osef des commandos
Pas bien beau (techniquement et artistiquement)
L’IA aux fraises
Réalisation générique
Le temps d’attente pour être Prédateur
Pas Duke, Weathers ou Ventura

Predator : Hunting Grounds
Sony Interactive Entertainment
Développeur: Illfonic
Sortie: 24 Avril 2020
Disponible sur PS4 et PC (Cross-play)
Genre: FPS Online Multi-joueurs asymétrique

- Publicité -
- Publicité -