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jeudi, décembre 18, 2025
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Festival CinéMasala

CinéMasala 2025 : Malegaon fait bien son cinéma et un amour audacieux au rendez-vous

Plongées dans la Suisse et au coeur de l'Inde

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Pendant la 13e édition du festival, qui prend un nouvel envol en proposant un classique Bollywood au cinéma « Capitole », l’une des nouveautés immerge le public dans une région perdue. Quant à l’autre, il vaut toujours la peine d’être (re) vu sur grand écran.


En ce vendredi 7 novembre au soir, un film d’auteur indien tragi-comique fut proposé aux spectateurs-trices, « Superboys of Malegaon ». Chaï au bon cœur, samosas délicieux faits maison, la découverte d’une exposition intéressante créée et proposée par la chercheuse et artiste PulanDevii, furent également au programme.

Puis vers 19h30, la séance commença avec une courte présentation du festival, de la suite de la soirée, de celle à venir et une présentation un peu plus détaillée de l’exposition par sa conceptrice. Ainsi que le synopsis de la fiction expliqué par les organisatrices-teurs de « CinéMasala ».

« Superboys of Malegaon » : A Malegaon, une petite ville au cœur de l’Inde, le quotidien des habitant-e-s est purement machinal. Même pour Nasir qui travaille dans le seul cinéma de la cité. Pourtant un jour et à la suite de différentes discussions, sa vie et celles de certains de ses amis, changeront à jamais. Ils vont réaliser un film sur Malegoan en amateurs et pour les amateurs. Et ce fut un véritable succès surprise. Les années passent, leurs réussites aussi. Mais leurs aspirations évoluent… Un grave imprévu les réunira cependant et de là viendra, leur fiction la plus personnelle.

Entièrement joué, réalisé et filmé à Malegaon (dans l’état du Maharashtra en Inde), le long-métrage de la metteuse en scène et cinéaste Reema Kagti (« Gully Boy ») se base de manière très respectueuse, sur le documentaire « Supermen of Malegaon ».

Car dans la réalité et la fiction, le groupe d’amis a créé leur film avant tout pour l’amour du cinéma, rendre hommage à des acteurs comme Bruce Lee ou Charlie Chaplin et afin d’oublier et d’éviter la monotonie liée à leur bourgade.

Qu’il s’agisse du « Nasir » fictif ou réel, joué par le très bon acteur Adarsh Gourav (« Alien : Earth »), de « Shafique » le suiveur incarné par Shashank Arora (« Titli, une chronique indienne ») ou encore du déterminé « Farogh » interprété par Vineet Kumar Singh (« Gangs en Wasseypur »), le long-métrage transpose avec justesse, le véritable vécu de tout un chacun.

Plusieurs autres références à différents films, acteurs et actrices, font aussi partie du récit. La débrouillardise, la décentralisation de la ville, le manque de connaissances en tout point, marquent vraiment l’intrigue de l’excellent « Superboys of Malegaon ».

Connaître ou non, le cinéma indien et Bollywood ne changera pas l’intérêt des spectateurs-trices par rapport à cette réalisation. Car son immersion, par le biais des coutumes par exemple, reste captivante jusqu’à la fin. « Superboys of Malegaon » s’adresse à un large public et laisse à penser que tout est possible avec de la volonté.

Le samedi soir, le dernier de la 13e édition du festival « CinéMasala », une grande foule de différentes origines prit rendez-vous afin de (re) voir le film culte Bollywood, « Dilwale Dulhania Le Jayenge ». Ambiances et émotions garanties… Et elles commencèrent directement après la courte introduction et les remerciements des organisatrices-teurs.

« Dilwale Dulhania Le Jayenge » : Simran et sa famille vivent à Londres. Contrairement à son père traditionaliste et assez rigide, elle aime rêver. Peu après la réussite de ses études, son papa lui impose le mariage forcé avec un inconnu, Kuljeet. Acceptant finalement cette situation, elle implore un voyage en l’Europe comme son dernier moment de liberté. Durant ses vacances, elle rencontrera Raj. De la haine à l’amour, il leur faudra beaucoup de mésaventures pour que leurs sentiments changent. Et une fois de retour chez elle, le pire sera à venir au travers de l’union imposée…

Malgré toutes les complications liées à l’écriture de « DDLJ », soit « Dilwale Dulhania Le Jayenge », le scénariste, metteur en scène et producteur Aditya Chopra (« War 2 ») réussit l’exploit en 1995, de concrétiser son projet audacieux et d’envergure.

Outre cet aspect, le choix de la distribution, les décisions des lieux de tournage ou la direction de sa réalisation, s’avérèrent aussi complexes. Même la bande originale des frères Pandit (« La Famille indienne de Karan Johar »), fut composée en à peine 10 jours.

Ces exploits et différences demeurèrent également capitaux à l’époque car « DDLJ » permit surtout à l’industrie cinématographique la plus puissante du monde, de raviver sa flamme (et son capital financier en chute libre). En effet, ce long-métrage était osé en 1995, entre autres par rapport aux inversions des rôles.

Soit le Non-Résident Indien (NRI) qui brave tous les dangers et codes, pour et avec son amour caché. Du côté de la dulcinée, sa réactivité et combativité restaient encore assez rares jusqu’à cette décennie. Mais tout changea surtout grâce au « Jodi » (couple) que formèrent Shah Rukh Khan (« Dunki ») et Kajol (« La Famille indienne »).

L’une des autres spécificités de « Dilwale Dulhania Le Jayenge », repose sur… La Suisse. En effet, plus de la moitié de cette réalisation fut tournée entre les cantons de Berne et Fribourg et tous les lieux devinrent touristiques dès la sortie du film. Certes, plutôt du côté de l’Inde, mais 30 après, l’engouement en est encore très fort.

Souvent copié par cette même industrie, aucune autre réalisation n’égala et n’égalera jamais « DDLJ ». S’adressant à un large public, ses thématiques, son romantisme et son actorat, fascinent toujours autant. Ce, 30 ans après sa sortie dans les salles de cinéma.

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