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vendredi, décembre 5, 2025
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Festival CinéMasala

FCJP 2025 Ukulélé, transition avec douceur et voyage au Yucatan

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

En sus de l’intelligente animation « Mary Anning Chasseuse de Fossiles », plusieurs fictions furent proposées au public du festival lausannois, du 26 au 30 novembre 2025. Parmi ceux vus, la solidarité est effectivement, l’émotion qui prime.


« Honey » : A 13 ans à peine, la jeune Honey arrive encore à donner l’impression auprès de ses camarades et professeur-e-s dans sa nouvelle école, d’être une adolescente normale et aimée par ses parents. Mais en réalité et malgré sa passion pour la musique et son ukulélé, elle gère ces derniers du mieux possible. Car sa mère s’occupe peu d’elle et de sa sœur Mikala, son père a d’autres préoccupations et Mikala filme tout, n’importe quand. Alors quand Honey arrive à penser un peu à elle, au spectacle scolaire, et découvre son grand-père finalement vivant, tout va brutalement changer…

Davantage spécialisée dans l’écriture et la réalisation de séries, à l’exemple de « The Rain » pour « Netflix » en 2018, le nouveau projet de la scénariste et réalisatrice Natasha Arty demeure avant tout, un long-métrage social, touchant et pragmatique.

Même s’il passa relativement inaperçu au sein des festivals de films en Europe en cette année 2025, sauf ceux où les sujets des adolescent-e-s et de l’enfance sont au cœur de ces thématiques, « Honey » aurait mérité une plus large reconnaissance de la presse spécialisée et du public.

Très bien joué par l’ensemble de la distribution, il est toutefois un peu regrettable que le personnage de « Mikala », la sœur d’ « Honey », n’ait pas eu plus d’importance dans le récit. Néanmoins, cette fiction réconfortante s’adresse à un large public et son approche quant aux liens familiaux, reste intelligente et pertinente.

« Niñxs » : A Tepoztlán, une ville de taille moyenne aux abords de Mexico, Karla se montre d’une manière différente de la plupart des autres habitant-e-s et ses camarades, tout en assumant ses décisions. Au travers de ses vidéos et avec ses ami-e-s, proches et sa famille, elle démontre ses incertitudes, doutes, joies, et peines, par le biais de son changement d’identité. Ainsi et par le biais de son documentaire, le public la découvre en pleine adolescence et vivant pleinement sa nouvelle vie.

Ce récit initiatique s’adresse avant tout, à la communauté LGBTQIA+ internationalement et du Mexique. Par rapport à leurs combats et reconnaissances notamment. Tourné probablement caméras à l’épaule, le documentaire « Niñxs » donne souvent une impression de déjà-vu quant à sa manière de filmer.

Ne s’adressant nullement aux plus jeunes, les thématiques et leurs aspects dramatiques ne seraient pas comprises, seuls leurs parents les entourant avec amour et respect, pourront leur expliquer convenablement les objectifs de ce documentaire.

« Monstruo de Xibalba » : Rogelio a tout juste 8 ans et par rapport aux autres enfants de son âge, il se pose déjà beaucoup de questions sur la vie et la mort. Son enfance vient en effet, de brutalement changer. Mais c’est en pleine jungle Yucatán, qu’il fera d’incroyables rencontres le changeant à jamais. En commençant par ses nouveaux amis fumants fréquemment, « Le Livre des Esprits » très étrange et surtout, le mystérieux monstre de Xibalba …

Présenté comme un long-métrage quelque peu fantastique, avec un jeune garçon vivant des aventures extraordinaires, cette fiction dramatique n’aborde finalement, que très peu de ces thématiques.

En réalité et malheureusement pour le second long-métrage de la cinéaste polyvalente Manuela Irene, entre les jeux d’acteurs filmés et les éléments montrés, « Monstruo de Xibalba » demeure trop long, lent et avec peu de scènes rythmées et intrigantes.

Au niveau actorat, le jeune acteur interprétant le rôle principal de « Rogelio », soit Rogelio Ojeda Gonzalez, joue formidablement bien. Mais il s’agit du seul point positif notable du film. Qui ne s’adresse nullement aux bambins à cause de sa complexité et de son manque d’émerveillement enfantin.

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