7 ans après le lancement d’un festival dont le genre manquait cruellement en Suisse Romande, l’équipe de bénévoles change d’emplacement et vise un peu plus grand. Mais son fondement reste identique à l’exemple des deux films cultes diffusés ce vendredi soir.

En arrivant au Cinématographe du Casino de Montbenon à Lausanne, je remarquai que l’ambiance extérieure était plutôt maigre pour le « FNG ». Néanmoins, l’intérieur plus harmonieux, se compose de fantômes ou cercueil qui côtoient les festivaliers-ières.
Une fois le public installé, différentes explications sont transmises de la part du Responsable du Festival. Tant au niveau du résumé du film, de quelques anecdotes sympathiques ou de la tombola possible, avec ses lots intéressants.
Puis et face à de jolies (fausses) pierres tombales qui décorent la salle obscure, les lumières s’éteignent, le silence se fait (plus ou moins) et la production australienne débuta avec l’inoubliable sanglier tueur.
« Razorback » : En plein cœur de l’Australie dans l’Outback, le vieux Jack a à peine le temps de comprendre qui vandalisa sa maison et enleva son petit-fils, qu’il sera accusé à tort, d’en être le coupable. Deux ans plus tard, la journaliste Beth Winters se rend sur place pour un reportage sur le massacre des kangourous. Mais elle ne reverra jamais son mari Carl. Et à son tour, il découvrira le mal terrorisant ses habitant-e-s. Il n’est pas des moindres, la rumeur accuse un sanglier géant…
41 ans après sa réalisation, s’inspirant à la fois du roman homonyme de Peter Brennan et de triste disparition d’une nourrissonne Australienne à cause semble-t-il d’un dingo, « Razorback » reste toujours plaisant à voir.

Qu’il s’agisse des dialogues, de l’animatronique du razorback (cochons marrons australien) ou des plans extérieurs, de nombreux hommages sont rendus aux films mythiques de ces décennies. Comme « Les Dents de la mer », « Mad Max », ou « Cujo » parfaitement intégrés à l’univers de « Razorback ».
Filmé par Russell Mulcahy (« Highlander ») avec relativement peu de moyens, mais un sanglier effroyable, son succès se répercuta surtout après sa sortie cinéma. Au travers des K7, des diffusions des chaînes télévisées ou encore, des éditions BR-DVD.
Malgré ses thématiques originales et parfois avant-gardistes, comme la maltraitance animalière ou le machisme, ce film ne s’adresse nullement aux enfants et aux personnes sensibles. Néanmoins, il s’apprécie pour ses morts et son côté assez rythmé.

« La Mouche » : Lors d’un événement scientifique, Seth fait la connaissance de Ronnie. Suite à leurs discussions animées, il la ramène au sein de son laboratoire avec l’intention de lui montrer ses travaux. La jeune femme découvre son avancement, la téléportation. L’aidant dans ses travaux, ils tomberont amoureux. Se séparant peu après, Seth fait un nouvel essai sur lui sans se rendre compte qu’une mouche l’accompagne. Ainsi, l’horrible et lente transformation va commencer…
Basé sur la nouvelle de George Langelaan, publiée en 1957, et sur sa première adaptation du Septième Art datant de 1958, cette nouvelle « Mouche » fut un projet assez complexe à accomplir. En effet, plusieurs réécritures du scénario se firent, la distribution se choisit avec beaucoup d’hésitations, tout comme l’implication des producteurs-trices.
Côté réalisation et à l’issue de nombreuses discussions, David Cronenberg (« Cosmopolis ») accepta ce projet. Tandis que Jeff Goldblum (« Wicked ») et Geena Davis (« Blink Twice ») jouèrent très bien les deux tourtereaux ambitieux.

A la fois dramatique et horrifique, l’aspect repoussant de l’insecte se mêlant à l’humain, crée un « Body Horror » encore délectable. Il démontre les prouesses de l’homme, ses capacités, mais aussi jusqu’où la folie et les prétentions peuvent mener.
Malgré ses suites plus médiocres, excepté le chef d’œuvre des années 1950, cette seconde adaptation, s’admire et se respecte continuellement. Personnes sensibles et enfants, s’abstenir. Pour les fans et connaisseurs-euses de l’horreur, rien de mieux que de (re) découvrir cette merveille cinématographique.



















