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jeudi, mars 28, 2024
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« FFFH 2021 » : Un duo extraordinaire avec un film magistral

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Avec notre partenaire « Baka News Network », le lendemain de la Première Suisse du film « Presque » au « Festival du Film Français Helvétique », nous avons rencontré le comédien Bernard Campan et le philosophe Alexandre Jollien qui relatèrent leurs souvenirs dans la bonne humeur.


Bonjour Messieurs et merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Je commence directement avec la 1ère en croyant savoir que vous n’êtes pas totalement des inconnus envers l’un et l’autre ?

Bernard Campan : Alors oui, amis de longue date, 18 ans. Donc ça peut être une vaste réponse. Je vais essayer de faire synthétique. C’est cette amitié qui a donné lieu sur l’impulsion de Philippe Godeau, le producteur, de faire ce film qui nous ressemble.

Alexandre Jollien : J’espère qu’on y est arrivés et que ça reflète un peu notre amitié. A savoir, ces 2 paumés, j’allais dire, qui essaient d’avancer dans la joie. Et cet humour, ça permet… Mais ce n’est pas calculé, c’est une réponse tragique de l’existence. C’est toujours ce chemin de crête, ce chemin vers la joie, oui.

Les personnages principaux s’appellent « Igor » et « Louis ». Pourquoi avoir choisi ses prénoms ?

A. J. : Pour moi, « Igor », il avait un côté Dostoïevski là-dedans. C’est-à-dire, un personnage un peu universel, j’allais dire et un peu en marge. Et « Louis » c’est… On a choisi nos prénoms (rires).

B. C : Mais, ce n’est pas facile de choisir un prénom d’un personnage, surtout si on doit l’incarner. Et quand Alexandre a proposé ces deux prénoms, je trouvais ça superbe.

Sauf erreur de ma part, pour la 1ère fois depuis l’existence du « FFFH », une standing ovation fut faite après la Première le samedi soir 18 septembre 2021. Qu’en aviez-vous ressenti ?

B. C : C’est curieux, parce que vous savez un film, on espère toujours qu’il rencontrera son public et qu’il sera accueilli de la meilleure façon. Donc, on peut tous espérer une standing ovation. Mais quand elle arrive, effectivement, c’est… un moment fort parce qu’on sait que c’est vraiment un geste de… remerciement. Mais au bout d’un moment, moi ça me gêne. Alors, je fais signe aux gens de s’asseoir. Mais c’est un très bon moment, forcément.

A. J. : Et ça rassure parce que je suis plein de doutes et puis, ça s’arrête si on veut… Parce qu’à chaque fois, moi j’ai peur des réactions. On a beaucoup de manque de confiance en nous. Et c’est aussi un cadeau, de se sentir aimé, ça touche énormément.

Les lieux principaux de tournage sont Lausanne et Montpellier. Pourquoi ces 2 villes ?

B. C : C’est l’idée de départ, qu’a eu Alexandre. Ce croque-mort, en fait, ça se situait ici à Lausanne parce que l’ami d’Alexandre, Joachim, travaille aux Pompes funèbres générales de Lausanne. Il a été l’inspirateur du personnage de « Louis ». Donc, on partait de Lausanne et comme il fallait un périple, c’est un peu un « corbillard movie » comme dit Alexandre, il fallait s’éloigner de la Suisse. On ne pouvait pas le faire qu’en Suisse, c’était un peu trop petit. Donc voilà, on est parti… Et pourquoi Montpellier ? Je dirais qu’après, c’est des histoires de montage de films. Nous voulions la mer et le soleil. Souvent, les films se terminent au soleil, dans la mer, c’est comme ça. En fait, c’est la région qui nous a accueillis le plus à bras ouverts, la région Occitanie.

« Presque » parle notamment d’un métier peu connu et pouvant effrayer les gens. Bernard, comment s’est passé votre implication ?

B. C : J’ai fait 2 stages de 5 jours aux Pompes funèbres générales de Lausanne. La mort, c’est quelque chose qui m’a toujours fasciné et qui est devenu un défi à un moment de ma vie. J’ai senti que c’était une peur à traverser, à dépasser. Donc, j’étais à la fois très attiré par… ce métier. Qui vraiment beaucoup plus, mais j’ai trouvé ça très difficile. Tant dans la rencontre avec les corps, les cadavres, qu’avec la douleur des familles. Je trouve que c’est un métier d’exception car on ne peut pas le partager, le raconter en rentrant le soir chez soi.

Alexandre, vos connaissances incroyables dans la philosophie vous ont-elles aidées pour la séquence dans votre chambre à l’hôtel ?

A. J. : (Rire) Non, au contraire, il fallait peut-être oublier tous les concepts. Pour moi, ça demandait un lâcher-prise d’essayer et une pudeur qu’il fallait abandonner. Et là, j’ai compris ce que c’était un esprit d’équipe. D’abord, la comédienne Marie (Benati) qui m’a vraiment beaucoup aidé. On a beaucoup parlé des blessures, des traumatismes, du regard d’autrui. Et ce n’était vraiment pas facile. Et je me suis retrouvé à poil physiquement. Mais aussi sans justement, cet appareil conceptuel. Parce que c’était le corps qui devait s’exprimer. C’était très thérapeutique pour moi que de vivre ça, de manière libre.

En un seul mot, que représente « Presque » pour vous ?

B. C : Presque (rire). Il y en a plein, alors il faudrait piocher dans tous les mots qui… Tu dirais quoi comme mot ?

A. J. : Je dirais amitié, par exemple. Liberté, joie, partage.

Pour terminer, pourrait-on imaginer que « Les Inconnus » se reforment pour un film et incluent une « Swiss touch » ?

B. C : Alors ça, c’est pour Alexandre (rires).
Il y a quelque chose en perspective avec « Les Inconnus », pas « Les Inconnus » seuls. Je ne peux pas en dire plus, mais quelque chose est prévu, oui.

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