14.6 C
Munich
dimanche, août 3, 2025
- Publicité -

NIFFF 2025 : Un collège très accueillant en Primeur européenne, des sorcières en Inde et Munchhausen en Norvège

Pyramide, trek et surmédication au programme...

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Durant ces derniers jours au NIFFF, j’eus la possibilité de découvrir plusieurs pépites cinématographiques d’horizons autant divers et variés. Si la réalisation indienne surprend, celles nordique et asiatique, demeurèrent d’excellentes productions.


« New Group » : Ai n’arrive pas à se sentir mieux dans sa peau… Néanmoins, l’arrivée de Yu au sein de sa classe lui donnera un certain sentiment de liberté. Car d’une part, un lien se créera entre eux et de l’autre, ils seront les rares élèves à résister contre un appel instinctif. Soit, de créer et combler une pyramide humaine au niveau de leur cour d’école. Agressive, oppressante et omniprésente, cette entité prendra des dimensions démesurées et bien au-delà de leurs pires cauchemars… Un combat sans espoir semble être mené et malheureusement en parallèle, les pires maux d’Ai ressurgiront.

Fait notable par rapport à cette fiction, sa primeur. En effet et en sus de son authenticité dénonçant plusieurs formes de harcèlements et des drames familiaux peu abordés au Japon, ce long-métrage ne sort au cinéma, qu’en 2026.

« New Group » reste donc une exclusivité européenne intense, drôle et authentique. Scénarisé et réalisé par Yûta Shimotsu, son second projet marque les mémoires grâce aux rassemblements qu’il a mis en place. Au travers de la pyramide humaine, mais aussi de l’assemblement attaquant.

Ne s’adressant toutefois pas à un large public par rapport à son récit complexe, cette fiction surprend positivement. Entre sa légèreté, ses drames et son approche loufoque, « New Group » s’appréciera aussi grâce à sa qualité scénaristique et sa distribution.

« Bokshi » : Instable depuis le décès de sa maman, l’adolescente Anahita n’arrive pas à retrouver son équilibre malgré ses efforts. C’est en découvrant les cours de sa professeure d’histoire, Shalini, qu’elle va progressivement se sentir plus confiante. Elle se sentira même prête à participer à une excursion au sein d’un site mystique dans le Nord-Est de l’Inde. Peu à peu, la marche méditative de leur groupe se mêlera à des visions, des sensations et… Des présences ? Réelles ou non ? Et si tout ceci avait un autre but insoupçonnable ?

La 1re réalisation de la cinéaste Indienne Bhargav Saikia ne laisse définitivement personne indemne. Car l’intrigue de « Bokshi », ou « Sorcière » en népalais, immerge assez rapidement les spectateurs-trices au sein de mythes, cultures et peurs ancestrales inconnues en Occident.

Outre lesdites dimensions abordées, de nombreuses références aux réalisateurs Ari Aster (« Beau is Afraid ») ou Tim Burton (« Mercredi ») se dévoilent. Les différentes atmosphères et reconstitutions historiques et ésotériques, impressionnent aussi grandement.

Malheureusement, « Bokshi » s’avère long, lent et jusqu’au milieu de l’histoire, la période de l’adolescence est trop mise en avant. Mais entre le jeu des 2 actrices principales, leurs dialogues ou le soin apporté à travers ce film, ce voyage spirituel plutôt féministe, plaira aux personnes curieuses et connaisseuses de ce genre de projet.

« Sick of Myself » : En apparence, Signe (à prononcer « Sig-ne ») et Thomas forment un jeune couple heureux et solidaire. Lui perce de manière croissante dans le milieu artistique contemporain, elle gère son café avec succès. Néanmoins, la percée soudaine de son compagnon, au point de faire certaines couvertures de magazines, bouleversera Signe. Elle s’en sent délaissée, vexée et jalouse au point d’avoir le sentiment qu’on ne l’aime plus et qu’elle doit à tout prix, attirer l’attention de la moindre personne faisant sa connaissance…

Ecrit et tourné par le polyvalent Norvégien Kristoffer Borgli (« Dream Scenario »), « Sick of Myself » plonge les spectateurs-trices dans une intrigue efficace et jouée à merveille par le duo d’actrice-teur en tête d’affiche.

Ainsi, Kristine Kujath Thorp (« King’s Land ») et Eirik Sæther (« Munch ») forment un couple que les gens adoreront détester, ou ont adoré détester. « Signe » par rapport à son besoin maladif d’être le centre d’intérêt et « Thomas » pour sa bienveillance qui donne l’impression de cacher un vice sous-jacent…

Récompensé plusieurs fois entre 2022 et 2024, « Sick of Myself » se distingue des autres productions du genre, grâce à l’audace (et aux multiples problèmes) créés par la protagoniste principale. Un chef d’œuvre nordique mordant, osé, drôle et captivant jusqu’à la toute dernière minute.

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

- Publicité -