Plusieurs jours se sont écoulés depuis le début de la manifestation. Si la météo fut plus fraîche, elle ne freina pas les festivaliers-ières. Qui découvrirent davantage la programmation au gré de la semaine. Avec ses bonnes surprises et ses frustrations…
« Transcending Dimensions » : Shinno, tueur à gages plutôt reconnu, a été récemment engagé par Nonoka afin de tuer unchamane, Ajari. Ceci pour des raisons bien précises, néanmoins délicates. Malgré son expérience et ses précautions, Shinno se retrouvera à combattre le puissant sorcier au travers de luttes impitoyables dans un espace-temps nullement terrestre. En sus, l’assassin professionnel peinera à retrouver Rosuke, un autre influent mage disparu depuis longtemps déjà.
La nouvelle réalisation de Toshiaki Toyoda semblait très prometteuse, entre son résumé et sa bande-annonce. Les 30 1res minutes captivent d’ailleurs rapidement grâce aux mélanges subtils de différentes thématiques à l’exemple de la sorcellerie, de la mafia ou de certaines pratiques chamaniques japonaises.
Malheureusement, « Transcending Dimensions » qui devait s’avérer savoureux, perdra très vite sa force et deviendra frustrant. Principalement à cause de sa dynamique faiblissant soudainement et rapidement. Mais aussi par rapport aux sujets abordés qui s’avéreront beaucoup trop nombreux et pas assez soutenus.
En définitive et malgré un jeu d’acteurs, de très beaux décors et un fond d’intrigue intéressant, les duels espérés ne se concrétiseront pas de la manière espérée par le public. Long, assez lent et brouillon, « Transcending Dimensions » risque davantage de décevoir les gens curieux de le découvrir.
« Sasyq » : Quelque part au Kazakhstan, l’alcoolique Sadyk Ospanovich cumule tellement ses problèmes personnels, qu’il ne réalisera pas immédiatement que sa rencontre avec un alien, changera sa vie à jamais. De puant éjecté de la société, il passera d’un homme respectant ses promesses et qui aidera son prochain tout en sachant réagir si nécessaire. Mais ce type d’entraide, soit humain-extra-terrestre, n’est pas si simple et un tel secret pourrait très vite s’ébruiter…
S’adressant d’abord aux enfants, la toute 1re réalisation du Kazakh Yerden Telemissov (« Slow Horses ») s’avère être une agréable surprise. Poétique et humain, ses différents sujets abordés, comme l’aliénation, concernent également les adultes.
Magique et minutieusement préparé aussi au niveau des décors naturels et construits, « Sasyq » ou « Puant » en français, développe une forte empathie envers les protagonistes principaux et secondaires.
Véritable petite pépite du 7e Art, « Sasyq » raisonnera sans nul doute dans les cœurs des petits et grands enfants. Notamment grâce à ses dialogues, hommages et différentes références aux films du genre. Cette réalisation est à découvrir sans tarder et par le biais des moyens légaux à disposition, de préférence avec un sous-titrage anglais.
« La Tour de glace » : La fugue de Jeanne en haute montagne, a enfin fonctionné. Mais contrairement à ses espoirs, elle peine à trouver un nouveau lieu d’hébergement. L’adolescente finir par enfreindre la loi et se réfugiera dans un studio de cinéma en plaine. Là, elle fera la rencontre inattendue de la star du film en cours de tournage, Cristina. Entre cette « Reine des Neiges » et Jeanne, un charme assez fort les liera malgré elles. Qui pourrait tant les souder ou les détruire …
Lauréat de « L’Ours d’Argent de la Meilleure Contribution Artistique » aux « Berlinales » 2025 en Allemagne, la nouvelle réalisation de Lucile Hadzihalilovic (« Earwig ») ne créa pas un engouement général du côté festivaliers-ières du « NIFFF » 2025.
Long, sans réelle partie fantastique, horrifique ou asiatique, sa place audit festival est à en douter. En sus, de faux-raccords et de certains lieux ne concordent pas à l’environnement du film. Fort heureusement, l’alchimie entre les 2 comédiennes principales fonctionne très bien et cela s’en ressent au gré de l’histoire.
Ciblée pour un public adulte malgré le lien avec le conte de « La Reine des Neiges », la trame dramatique de « La Tour de glace » risque de déplaire aux spectateurs-trices quant à ces raisons évoquées et d’autres encore.
Néanmoins et grâce à la reconstitution des années 1970 et de certains actes revanchards portés par Marion Cotillard (« Rock’n Roll »), cette fiction garde un fil rouge assez efficace et à découvrir dans les cinémas en septembre prochain.