La 24e édition du « Neuchâtel International Fantastic Film Festival » démarra donc ce vendredi 4 juillet 2025 avec de nombreux films pour le public. Pour ma part, un 1er coup de cœur dans le passé, voir cet étrange quartier et la 8e sortie, me plurent beaucoup.
« Noise » : Peu de temps après le brutal départ de Joo-young de chez sa sœur, elle reçoit un étrange appel de la police : Joo-hee a soudainement et mystérieusement disparu de son nouvel appartement. A la base, elles avaient emménagé ensemble. Mais sentant une certaine paranoïa se développer chez Joo-hee suite à de la mysophobie, Joo-young décida de quitter les lieux. Sa surdité l’empêchait aussi de mieux soutenir sa sœur. Néanmoins son retour dans ce building, sera plus brutal et violent que prévu entre un voisin violent, un étrange voisinage et ces effrayantes nuisances sonores…
« Noise » s’avère être le tout 1er film d’horreur du cinéaste Sud-coréen Kim Soo-jin. Très soigné et exposant certaines réalités cachées du comportement humain, les sentiments d’angoisse et d’horreur sous-jacents sont omniprésents et fort bien joués.
En tête d’affiche de « Noijeu », soit son nom en version originale, la comédienne Lee Sun-bi (« Okay Madam »). Elle incarne à merveille la torturée et déterminée « Joo-young ». Quant au reste de la distribution et aux décors, ils amènent des ambiances et dynamiques intenses, sombres et parfaitement adaptées à cette réalisation.
Se référant à de véritables problématiques tristes et parfois violentes au sein de ce genre d’habitations, « Noise » ne s’adresse toutefois pas à un large public. Les personnes vite effrayées ou les enfants, risquent en effet de ne pas l’apprécier. Quant aux autres, cette fiction amène une certaine introspection qui en vaut le détour…
« The Ugly Stepsister » : Agnes fait de son mieux, mais elle se sent mal à l’aise d’accueillir sa nouvelle belle-famille composée d’Elvira, Alma et leur maman Rebekka. A peine son père s’est-il remarié avec cette dernière, qu’il décéda brutalement. Chagrinée et attristée à cause de leur récent nouveau statut proche de la misère, Elvira ne s’en remettra pas. Leur situation changerait-elle si elle participe au bal organisé par le Prince Julian désireux de se marier ? La beauté extérieure en sera la clé. Pour ce faire, Elvira devra souffrir afin de la percevoir. Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr…
Basé sur la version beaucoup plus cruelle des frères Grimm, cette « Cendrillon » apparaîtra très peu à l’écran grâce à la volonté de sa scénariste et réalisatrice Norvégienne, Emilie Blichfeldt. Qui signe par cette fiction, une incroyable, glaçante et efficace histoire originale.
En effet et bien que féministe avec les justes degrés espérés, cette transposition s’intéresse davantage à l’aînée des belles-filles, « Elivra ». Dont sa mocheté fait sans nul doute défaut et à laquelle le fameux Prince, ne s’intéressera certainement pas.
Doté d’un excellent casting, surtout Lea « Elvira » Myren, « The Ugly Stepsiter » dépassera la folie humaine à de nombreuses reprises et créera un sentiment de dégoût auprès du public. D’ailleurs, cette fiction ne s’adresse ni aux personnes sensibles à l’horreur, ni aux enfants. Elle s’avère néanmoins, être mon 1er coup de cœur.
« Exit 8 » : Une fois de plus, il n’a pas réussi à faire preuve de courage… La dispute dans la trame de métro où il est, n’a pas été empêchée car il n’est pas intervenu. Pire, son ex l’appelle et lui explique sa grave situation. Voulant la rejoindre, la communication téléphonique sera coupée et il réalisera tardivement qu’il s’est perdu au sein d’une des sorties du métro, la Numéro 8… Après 3 passages en tout point identiques, il comprendra qu’il devient l’homme perdu, qu’une anomalie apparue signifie revenir en arrière et qu’un petit garçon peut être la clé de beaucoup de problèmes, ou de solutions.
Basé sur le fameux jeu vidéo « The Exit 8 » sortit en 2023, son adaptation sur grand écran demeure réussie et méticuleusement préparée. L’immersion commence directement au travers du personnage central qui apparaît de manière assez inattendue.
Intelligent, effrayant, surprenant et très efficace, l’ovation de presque 10 minutes au « Festival de Cannes 2025 », se comprend dès les 1res scènes du film de Genki Kawamura (« Your Name »).
Les rares acteurs-trices jouant au sein de cette production sont tous-tes incroyables. Le respect du jeu vidéo, les décors créés et sa bande originale, emmènent rapidement les protagonistes dans un enfer innommable… Un pur chef-d’œuvre horrifique qui ne convient à nouveau, pas aux personnes sensibles ou facilement terrifiées.