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vendredi, avril 19, 2024
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Interview exclusive de Guillermo Del Toro avec son casting

Une allée cauchemardesque et ses belles rencontres.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

« Nightmare Alley » fait partie des films les plus intrigants en ce début d’année 2022. Réalisé par le Mexicain multi-Oscarisé Guillermo Del Toro, nous avons eu le privilège de participer à une conférence de presse internationale et en ligne sur ce fameux long-métrage.


Ainsi, Joe Utichi de « Deadline » prit en main les interviews et relaya les questions de la presse aux invité-é-s. Guillermo Del Toro, qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet ?

Guillermo Del Toro : J’ai commencé à écrire mes courts-métrages enfant, vous savez. Je voulais déjà faire dans l’horreur, la fantasy ou des projets sombres car j’ai rapidement aimé les romans glauques, sombres aussi comme Paco Ignacio Taibo ou James Haldey Chase. J’aime l’horreur car c’est un genre qui arrache le couvercle des faux-semblants et expose des questions morales très crûment. Ce genre m’attire parce que beaucoup de films du genre ont été faits selon les époques, les périodes. De la 2ème Guerre Mondiale à celles actuelles en fait.

Merci pour ces réponses intéressantes. Une autre question à présent. Celle de Rebecca Murray pour Rooney Mara et Richard Jenkins. Comment avez-vous compris qui sont vos personnages ?

Rooney Mara : Mon Dieu, je ne sais pas s’il y a une chose en particulier. Guillermo (Del Toro) écrit d’incroyables biographies sur ses personnages. Ça a raisonné en moi au moment de ma lecture. Il y avait tellement de petits détails dénués de sens pour certaines personnes, mais sonnant justes pour d’autres… C’était mon point d’entrée, de lire la petite biographie sur « Molly ».

Richard Jenkins : (très hésitant) Je pense que je… Quand…

(Rires de Guillermo et Joe)

R. J. : Je pense qu’au moment où j’ai lu l’histoire, Guillermo ne l’avait pas écrite pour moi (rire en réaction avec ses 2 collègues). Quand j’ai lu le scénario, j’ai pensé que j’allais passer ma vie à essayer de me connecter avec cette vision (du scénario). Soit une personne dont je me sentirais responsable de sa mort et que j’aurais aimé. Puis, je découvre en 1 seconde et demie, que rien n’est vrai. C’est vraiment le genre de choses qui m’intéresse.

R. M : Mmhh, je n’y avais jamais pensé comme ça.

R. J. : Je veux dire qu’au moment où on voit tous ces jardins incroyables construits en l’honneur de cette femme, c’est là que je me suis dit que j’adorerais voir ce qu’il se passe à ce moment-là.

G. D. T. : Et vous savez, cela arrive à « Grindle », à « Zeena », à « Pete ». La beauté de la magie c’est que le public pense qu’il ne peut être trompé, alors que cela arrive encore. C’est pareil pour « Grindle » qui a construit le jardin et est prêt à la voir…

A présent, Akemi Nakamura d’Asahi Weekly au Japon demande ce que représentent les 3 personnages féminins ?

G. D. T. : Il était important pour moi que les 3 femmes soient relativement symétriques et soient toutes proches de « Stan » (joué par Bradley Cooper). S’il est nécessaire qu’elles aient chacune leur caractère, nous voulions que des archétypes en ressortent également comme la femme fatale ou l’ingénue. Les 3 comédiennes ont très bien joué et leur union va les rendre… super-héroïques.

R. M. : J’ai vraiment apprécié ces 3 différents archétypes. Parce que même si les clichés étaient présents, joués par 3 femmes différentes, nous nous sommes senties, vous savez… Unies et uniques avec ce genre de rôle ayant déjà été vu au cinéma certes, mais pas forcément de cette manière.

Et pour terminer cette interview, une question de Caitlin Chappell de « CBR » pour Rooney et Richard. Vos personnages avaient chacun des dynamiques différentes, mais étaient tous 2 liés à celui de « Stan ». Comment avez-vous donc exploré cet aspect ?

R. J. : Je m’étais souvent demandé à quel point j’aimais et je détestais le fameux « Stan ». En fait, quand j’avais besoin de lui, je l’appréciais. Mais à l’inverse, pas du tout. C’est un être assez impliqué et il m’était tant arrivé d’en ressentir de la pitié, que de vouloir l’écraser.

R. M : La plus belle chose à propos de « Molly » était sa compassion et son amour pour son prochain, même dans les pires moments. C’est un peu comme ça que j’ai pensé à « Stan », que j’étais capable de presque tout aimer en lui.

Fantastique et quelle belle façon de finir. Merci à vous 3 pour cette rencontre et bonne suite à vous.

Nota Bene du rédacteur de cet article: Merci à Minnie et Cindy pour la relecture.

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