Savez-vous quelle est sans doute la hantise numéro un du compositeur de musique de films ? Devoir bosser sur un thriller d’espionnage type « Jason Bourne » ou « Mission Impossible ».
Parce qu’il suffit juste d’illustrer musicalement les alternances entre montées de stress et moments d’attente plus calmes entre deux séquences d’actions, ce qui ne laisse pas beaucoup d’espace pour s’exprimer… Patrick Doyle, pourtant pas un perdreau de l’année (« L’impasse », « Le journal de Bridget Jones », « Harry Potter et la Coupe de Feu », « Rebelle », « Thor », excusez du peu) ne relève pas le défi de renouveler ce genre ultra balisé. Il nous sert la soupe habituelle que ses collègues James Newton Howard, John Powell ou Micheal Giacchino ont concocté avant lui : une louche de percussions électroniques et de cuivres pour l’action, des nappes de violons pour le stress, et des leitmotivs de sons au synthé pour les séquences d’infiltration riches en tension. Seule « Faith Of Our Fathers » et ses chœurs russes sortent du lot. Cela fait bien peu.
Jack Ryan : Shadow Recruit
Patrick Doyle
Varèse Sarabande