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jeudi, mars 28, 2024
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Le Garçon et la Bête: Un beau voyage initiatique

Le garçon et la bête

Mamoru Hosada, favorablement connu des fans de japanimation, revient avec un nouveau long-métrage dont il signe, pour la troisième fois, le scénario.


À Shibuya, un jeune garçon survit comme il peut dans la rue depuis la mort de sa mère, qui l’élevait seule. Un jour, alors qu’il tente de suivre deux étranges créatures, il s’égare dans le Jutengai, le monde des Bêtes, qui existe en marge de celui des Hommes. Là, sous le nom de Kyuta, il devient le disciple de Kumatetsu, une Bête qui est aussi solitaire et soupe au lait que grand guerrier. En effet, c’est la condition qu’a posée le seigneur du Jutengai pour que Kumatetsu soit pris en considération pour devenir son successeur. La Bête découvre alors que la force brute lui a permis de vaincre ses opposants mais ne l’aidera pas dans cette nouvelle tâche !

Depuis quelques années, Mamoru Hosada aligne les films qui font parler de lui : « La traversée du temps », « Summer Wars », puis « Les Enfants Loups ». Il revient ici avec un nouveau film où la nature et les personnages à cheval sur deux mondes ont une place de choix. Sans oublier, en filigrane, l’importance qu’il donne à la famille, naturelle ou d’adoption. Mais comme pour ses précédents films, beaucoup d’aspects marchent très bien et d’autres peinent à convaincre…

Au niveau de l’animation, rien à redire, c’est même plutôt bon. On est dans du classique bien maîtrisé, avec des scènes d’entraînement et de combats qui se défendent bien. Les couleurs sont vives, festives, donnant un ton léger au Jutengai, tandis que le quartier de Shibuya est rendu avec une scrupuleuse fidélité. De même pour les personnages principaux, même si on pourrait leur reprocher une certaine simplicité, qui les rend un peu prévisibles. Mais cela a le mérite de donner un film accessible à tous les âges !

Où l’on rencontre quelques faiblesses, ce serait plutôt du côté du scénario… L’idée de cet enfant recueilli par cette bête est plutôt intéressante, bien dans l’esprit de certains contes japonais et d’autres histoires, et le concept marche quasi à tous les coups. Et le public en a pour son argent pendant presque tout le film, jusqu’à ce qu’Hosada doive conclure. Il faut dire qu’il souffre chroniquement d’une certaine forme de candeur qui rend le plus intéressant des propos relativement inachevé, voire insipide… On l’avait vécu dans « Summer Wars » et « Les Enfants Loups » et revoici le même problème dans « Le Garçon et la Bête » : un scénario qu’on a envie de suivre, des personnages auxquels on a envie de s’attacher puis une fin qui n’en est pas vraiment une, un peu comme une dissertation sans contre-argument ni conclusion… Espérons néanmoins que le succès reste au rendez-vous pour Mamoru Hosada – chacun de ses films réalisant au box-office un meilleur score que le précédent –, car ils ne sont pas nombreux les noms prometteurs dans la relève de la japanimation après la retraite de Miyazaki et les décès de Satoshi Kon et Yoshifumi Kondō.

Le garçon et la bête

Le garçon et la bête
JAP – 2015
Durée: 1h59 min
Animation, Action, Aventure
Réalisateur: Mamoru Hosada
Avec les voix de: Aoi Miyazaki, Shôta Sometani, Kôji Yakusho, Suzu Hirose, Baku Numata, Momoka Ôno
Frenetic Films
13.01.2015 au cinéma

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