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lundi, avril 29, 2024
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L’Etrangleur de Boston, un nouveau point de vue intéressant, mais…

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Une bonne cinquantaine d’années après les incroyables performances de Tony Curtis, Henry Fonda et Georges Kennedy dans la version de 1968, le cinéaste Matt Ruskin rend une histoire cachée et parallèle aux tueries de cette époque. Efficace, mais un peu trop axée sur le féminisme.


Durant les années 60, de nombreuses habitantes à Boston vécurent dans la peur. En effet, un tueur en série sévit en ville. Pire, il pénètre à chaque fois inopinément et calmement dans la vie intime de ses futures victimes. Et selon toute vraisemblance, ont des âges différents et sans aucun lien l’une envers l’autre. Au sein de cette grande ville à l’atmosphère très tendue, une police autant nerveuse et stressée. Mais surtout, Loretta McLaughlin. Journaliste au Boston Record-American qui grâce à sa persévérance, ses intuitions, certaines personnes de son entourage et sa collaboration avec sa mentor Jean Cole, réussira à contribuer à l’arrestation du tueur en série. Même si malheureusement, de nombreuses embûches diverses et variées se présentèrent au solide duo féminin. Comme le sexisme de l’époque et d’autres menaces plus redoutables encore…

Écrit et réalisé par Matt Ruskin (« The Boy »), cette version de « L’Etrangleur de Boston » ne s’avère pas être une nouvelle adaptation du mythique long-métrage des années 60. Fort heureusement, d’ailleurs.

Si le thème principal reste toutefois identique, soit ledit tueur en série, que la décennie (année 60) et les tensions le sont aussi, les personnages centraux, la manière de tourner et la présentation des faits historiques, diffèrent.

A commencer par la distribution. Car en tête d’affiche de « L’Etrangleur de Boston » 2023, Keira Knightley (« Colette ») jouant la tenace et énergique « Loretta McLaughlin » et Carrie Coon (« S. O. S. Fantômes : L’Héritage »), incarne l’expérimentée et ingénieuse « Jean Cole ».

En outre et par rapport à la fiction de 1968, la nervosité qui augmentait fortement au fur et à mesure des investigations des inspecteurs de Boston, n’existe plus. Même l’apogée interprétée par l’incroyable Tony Curtis (« Amicalement vôtre ») est supprimée. Afin bien sûr, d’éviter le mélange des 2 versions.

Pour en revenir à celle de 2023, son récit immerge les téléspectateurs-trices, principalement au gré de l’enquête et des découvertes du duo journalistique. Du commencement de leur collaboration, à la résolution de l’affaire, elles avancent doucement et avec toutes les précautions nécessaires. Même si, elles ne se sentent jamais à l’abri.

Si les 2 réalisations se tournèrent à Boston, la plus récente recrée également assez bien l’ambiance et l’environnement des années 60. Les dialogues, tenues vestimentaires et décors recréés ou déjà existants, témoignent du soin apporté et réussi au sein de cette version de « L’Etrangleur ».

Malheureusement, d’une part l’intrigue scénaristique manque de dynamisme. Si le principe du « split-screen », soit des images-multiples et donc ajoutées sur l’écran avec une cadence rapide, ne s’avère pas employée au travers de cette adaptation, les assassinats restent trop gentillets et pas suffisamment reproduits et filmés. D’où l’avancement de la trame plus douce

Ceci, certainement suite au choix scénaristique du cinéaste et réalisateur Matt Ruskin. En fait, son long-métrage laisse percevoir ses dimensions et qualités. Mais paradoxalement, le metteur en scène donne l’impression aux téléspacteurs-trices, de n’avoir pas pu concrétiser ses idées et envies comme il le souhaitait.

Cela se comprendrait en partie. Car « L’Etrangleur de Boston » 2023, est produit et distribué par la major « Disney », et disponible dès le 16 mars sur « Disney+ ». La violence se doit donc, d’être minimisée. Néanmoins, le rendre plus intense aurait été davantage intéressant.

Quant à l’approche du machisme-féminisme à cette époque, elle reste nécessaire et utile, mais trop employée et cela en devient parfois ennuyeux. Car cet aspect n’était probablement pas autant profond et complexe dans la réalité. Il fallait avant tout, retrouver le tueur et le traduire en justice.

Quoiqu’il en soit, « L’Etrangleur de Boston » 2023 demeure une fiction bien (re) constituée, filmée, jouée et nécessaire afin d’entre apprendre plus quant aux 2 femmes journalistes trop évincées. Un film très intéressant, mais qui aurait pu et dû être davantage captivant pour les raisons évoquées.

L’Étrangleur de Boston
US – GB – 2022
Durée:
Historique, Drame, Polar
Réalisateur: Matt Ruskin
Avec: Keira Knightley, Carrie Coon, Chris Cooper, Alessandro Nivola, Aurora McLaughlin, Rory Cochrane
20th Century Studios
17.03.2023 sur Disney +

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1 COMMENTAIRE

  1. L’Etrangleur de Boston » 2023 demeure une fiction bien (re) constituée, filmée, jouée et nécessaire afin d’entre apprendre plus quant aux 2 femmes journalistes trop évincées. Un film très intéressant, mais qui aurait pu et dû être davantage captivant pour les raisons évoquées

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