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jeudi, mars 28, 2024
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« Le Livre de la Jungle » : une expérience immersive qui rend heureux

Le Livre de la Jungle

Avec son dernier long-métrage, Jon Favreau prouve qu’il peut y avoir une utilité à adapter un classique.


Hollywood poursuit sa lancée des adaptations cinématographiques des films d’animation de Disney avec cette fois-ci « Le Livre de la Jungle », qui s’est lui-même inspiré de l’œuvre littéraire de Rudyard Kipling. L’histoire, elle, reste assez fidèle à la pièce originale : Mowgli (Neel Sethi), un préadolescent qui a été élevé par une meute de loups, est contraint de quitter sa famille adoptive sous la menace du tigre Shere Khan (Idris Elba/ Daniel Lobe). Cet énorme félin odieux refuse de voir un humain coexister avec les animaux et est décidé à faire son casse-croûte de notre jeune ami. Le héros embarque alors dans une aventure fascinante de découverte de soi aux côtés de son mentor Bagheera (Ben Kingsley/Bernard Gabay). En cours de route, il fera la rencontre de nombreux êtres mémorables tels que Baloo (Bill Murray/Lambert Wilson), l’ours à l’esprit libre et d’autres bien mal intentionnés, tels que Kaa (Scarlett Johansson/Leïla Bekhti), le serpent manipulateur, ou encore du Roi Louie (Christopher Walken/Eddy Mitchell).

Le Livre de la Jungle

Concrètement, le spectateur est face à un petit acteur méconnu du public entouré d’écrans verts et de personnages en images de synthèse. Néanmoins, entre les mains de Jon Favreau, réalisateur qui est capable de délivrer tantôt des œuvres rafraîchissantes (« Chef ») et divertissantes (« Iron Man »), tantôt des films exécrables à vite oublier (« Cowboys & envahisseurs »), le long-métrage se révèle ici une très bonne surprise. Tout d’abord, c’est indéniablement un chef d’œuvre visuel. En sachant que le film a été entièrement tourné dans des studios à Los Angeles, on ne peut que s’émerveiller devant le travail minutieux qui a été fait pour reproduire chaque plante, chaque pierre, en bref, à recréer le décor d’une jungle belle et dangereuse au détail près. Sans oublier de mentionner les animaux ultra-réalistes doués de parole, capables de nous faire comprendre aisément leurs émotions et la nature des relations qu’ils entretiennent avec les autres. « Le Livre de la Jungle » a aussi su se munir d’une palette d’acteurs talentueux pour peindre la personnalité de ces animaux et doubler leurs voix. Parmi ceux qui se démarquent le plus, Idris Elba se place en tête grâce à son interprétation impressionnante de Shere Khan et de ses menaces gutturales. Ben Kingsley apporte sagesse et élégance à la panthère noire, Lupita Nyong’o réussit parfaitement à coller à la peau de la mère protectrice et Bill Murray comble aussi toutes nos attentes.

Le Livre de la Jungle

Le film parvient à alterner de manière équilibrée des scènes trépidantes soutenues en action avec des moments de calme et de détente arrosés d’humour assez léger. La trame en elle-même, n’est pas impressionnante et ne permettra pas au spectateur de le plonger dans une réflexion profonde. C’est un long-métrage destiné principalement aux enfants qui leur fournira une vision de la vie positive, des idées philosophiques assez simples, mais bienvenues, telles que celles d’être toujours soi-même et d’accepter sa différence pour l’utiliser à son avantage. Il captive, nous immerge dans un autre monde et utilise des éléments du roman de Kipling en y ajoutant d’autres pour lui donner plus de substance, cohérence et de réalisme. Le public qui a grandi avec ces dessins animés ressortira sûrement satisfait de cette séance, mais sera loin de se trouver dans un état de fascination ou d’excitation totale, car bien que les effets soient beaux et nouveaux, Favreau livre une histoire qui n’a, au final, aucune réelle surprise pour ses spectateurs. En outre, les caprices et la simplicité du préadolescent campé par Sethi, peuvent également amener les adultes à parfois grincer des dents, mais comme le dit Baloo : « […] Et tu verras qu’tout est résolu, lorsque l’on se passe des choses superflues ! »

Le Livre de la Jungle

Beaucoup se demandaient si la bande-originale de cette version live ressemblerait à celle du film homonyme de 1967. Même si ce nouveau long-métrage n’est pas une comédie musicale, les amoureux du Disney retrouveront (et heureusement !) des thèmes effectivement familiers, parce que soyons honnêtes, il y aurait certainement eu des émeutes si ce remake n’avait pas inclus sa propre version de « Il en faut peu pour être heureux ». Alors que cette séquence-ci est plutôt réussie et sympathique, l’autre insert musical présent dans le film l’est beaucoup moins. Il semble mal intégré, venu de nulle part avec une transition qui semble peu naturelle, ce qui a malheureusement pour conséquence que l’on décroche du film à ce moment.

Le Livre de la Jungle

« Libère-toi de ta peur à présent. Aie confiance, crois en moi. » Jon Favreau a connu des hauts et des bas dans sa carrière et c’est comme si ces mots, prononcés par Kaa à la fin de la bande-annonce, sortaient de la bouche du réalisateur pour supplier le public de replacer sa foi en lui. Eh bien, Jon on te pardonne pour « Cowboys & Envahisseurs » ! Cette fois-ci vous pouvez vous délivrer de la peur d’être déçus et vous fier à ses paroles, car il délivre une adaptation fidèle et divertissante qui en plus de promouvoir les vertus de la famille et de dénoncer les dangers du progrès de l’homme au détriment de la nature, il ouvre également les portes vers une nouvelle ère de prouesses visuelles et techniques.

Le Livre de la Jungle

Le livre de la jungle
De Jon Favreau
Avec Neel Sethi et les voix VO de Ben Kingsley, Bill Murray, Christopher Walken, Idris Elba, Scarlett Johansson, Lupita Nyong’o ou les voix VF de Lambert Wilson, Leïla Bekhti, Eddy Mitchell, Cécile de France, Bernard Gabay, Daniel Lobe
Distributeur: Walt Disney Pictures
Sortie le 13.04

 

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