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vendredi, mars 29, 2024
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« Malignant » : Le nanar de James Wan

La déception horrifique.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Cela fait à présent une vingtaine d’années que le prolifique Malaisien James Wan, réalise, met en scène et produit différents films d’horreur relativement lucratif et parfois réussi. Mais avec « Malignant », rien ne va et tout est fait de travers.


Madison Mitchell a toujours eu une vie semée d’embûches depuis son enfance. Entre les disputes familiales actuelles, ses peurs intimes et ses désirs ne se concrétisant pas réellement, elle pensait être déjà au fond du trou. Malheureusement, sa spirale infernale est loin de se terminer car depuis un choc à la tête, Madison voit et ressent de d’effroyables visions. Celles où des gens qu’elle n’a pas l’impression de connaître, meurent. Pire, ses espèces de prémonitions ressenties deviennent réelles. Totalement perdue, se sentant épiée par une forme fantomatique et troublée par de vagues souvenirs de son passé, elle va devoir faire preuve de détermination et garder le contrôle de tout son être pour croire ce qu’il va lui arriver.

C’est donc peu de temps après la fin de sa trilogie sur les enquêtes des « Warren », que le polyvalent et boulimique du travail James Wan présente déjà son dernier film d’horreur. Censé être terrifiant et probablement rendre hommage à plusieurs long-métrages mythiques du même genre, « Malignant » ne s’avère pratiquement pas divertissant et de moindre qualité par rapport aux précédents projets du cinéaste.

Si l’idée de base, soit une sorte de communication au travers des rêves de l’héroïne, semble intéressante à travers les bandes-annonces et résumés officiels, concrètement, « Malignant » est bien loin des idées novatrices et horrifiques du prolifique James Wan.

A commencer par les dialogues qui la plupart du temps malheureusement, sonnent souvent creux, s’avèrent clichés, donnent l’impression d’être mal interprété ou de voir un téléfilm et surtout, ne concordent pas forcément bien à l’atmosphère de la fiction.

Hélas, cela n’est pas le seul élément négatif de « Malignant ». Des effets numériques aux trop nombreuses décennies représentées au sein de la trame, les spectateurs-trices risquent forcément de se perdre quant au scénario. Car les touches nostalgiques imbriquées ne demeurent pas suffisamment intensifiées et il sera souvent difficile de déterminer en quelle période la fiction se déroule. Un fait parfois énervant, parce que le mélange entre les objets rétros et actuels, déconcertent fréquemment.

Outre ces problèmes pouvant créer une forme d’ennui face à la réalisation, la distribution contient quelques rôles secondaires inutiles. Quant aux comédiennes et comédien en tête d’affiche, à l’exemple d’Annabelle Wallis (« Jeu trouble »), de Maddie Hasson (« Mr. Mercedes ») ou encore George Young (« Containment »), leur jeu semble exagéré et manquer d’aisance.

Les décors sont également souvent mal conçus. Principalement parce qu’ils ne définissent pas une, voire 2, décennie précise comme susmentionné. Mais aussi car leur réalisme n’a pas été assez travaillé et détaillé. Seuls ceux employés dans les soubassements de Seattle, la ville où se déroule « Malignant », et du commissariat, dégagent une certaine originalité et apparaissent adapté quant au film d’horreur.

Choix regrettable, car il aurait été vraisemblablement plus intéressant de développer ces 2 lieux de tournages, au lieu de cibler l’intrigue du film davantage au niveau de l’habitation de l’héroïne.

En fait et malencontreusement pour James Wan «(« Aquaman ») et de ses 2 partenaires ayant scénarisé « Malignant », le véritable point positif du long-métrage, est la bande-originale dirigée par Joseph Bishara (« Annabelle – La Maison du Mal »). Son choix musical plonge rapidement le public dans une ambiance relativement glauque digne des années 80, la période musicale qu’il a donc choisie.

Somme toute, si « Malignant » peut effrayer les plus jeunes car de rares scènes peuvent choquer, les connaisseurs-euses des films d’horreur ne passeront pas forcément un moment intense et palpitant. Il demeure même possible que les amateurs-trices ne sursautent ou frissonnent que rarement pour ces les raisons évoquées.

Malignant
USA – ROM – CHI – 2020
Horreur, Drame, Mystère
Réalisateur: James Wan
Casting: Annabelle Wallis, Maddie Hasson, George Young, Jacqueline McKenzie, Ingrid Bisu, Patrick Cox
Warner Bros.
01.09.2021 au cinéma

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