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samedi, avril 20, 2024
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« NIFFF 2019 » : Le condensé de mes préférences pour la 19ème édition

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Du 5 au 13 juillet dernier, le « Neuchâtel International Fantastic Film Festival » eu lieu pour la 19ème fois. Présent toute la semaine pour voir une quarantaine de films, voici un résumé d’une petite partie de mes préférences… Des plus originaux aux plus gores, bonne assez longue lecture !



Something Else
: Ce fut l’un des invités inoubliables du « NIFFF 2019 », Jeremy Gardner. Acteur et réalisateur, il a présenté notamment le film précité qui relate un mariage raté dans la campagne américaine. Car « Hank » est sûr qu’ « Abby » l’a quitté. Déjà bien abattu, il devra en plus défendre ardemment sa maison face à une créature nocturne dangereuse et mystérieuse…

Bien qu’un peu long parfois, « Something Else » est authentique, drôle et contient la juste dose de drame. Le casting est parfait dans leurs interprétations et bien dirigé. L’hémoglobine aurait pu être un peu plus poussée, mais le côté réaliste de la fiction prime sur l’horrifique. Un choix scénaristique se respectant. Enfin, la scène mémorable demeure celle du karaoké mélangeant le romantisme à une très bonne autre chose inattendue…

Note : 4/5

« Reside » : Des milliers de réalisations sur la possession ont déjà été faites de par le monde. L’Indonésie n’échappe pas à cette mode, pourtant avec le film susmentionné, l’histoire reste un peu plus originale qu’habituellement. Car un démon changeant aussi facilement de corps qu’un claquement de doigts, reste assez rare. C’est en tout cas ce que vont remarquer les 6 personnes effectuant un rituel étrange au sein d’un lieu l’étant également.

Même si « Reside » donne nettement un sentiment de déjà-vu pour les Occidentaux-ales habitué-e-s à ce genre, le côté cache-cache et vicieux du démon est intéressant et efficace. La flexibilité de certaines actrices impressionne rapidement et la fin demeure davantage surprenante qu’il ne paraît. Un assez bon film sachant que l’Indonésie n’en produit pas des milliers par année.

Note : 4/5

« The Fable » : Au sein des Yakuzas, le légendaire tueur à gages The Fable semble indécelable. Considéré par la majorité comme une légende, seules les balles de son 9 mm permettent au commun des mortel de définir son existence. Ultra discret et très professionnel, l’homme va pourtant devoir changer radicalement de vie, car son patron lui demande de ne plus tuer personne durant une année…

Si le manga homonyme a déjà une très bonne réputation grâce aux massacres du tueur, mais aussi grâce à ses tics qui font beaucoup rire, la version filmée (et écrite par son créateur Katsuhisa Minami) demeure prenante et unique avec ce tueur à gages inébranlable, sauf en de rares et cocasses occasions. Les scènes de bagarre sont minutieuses, réussies et il est à espérer qu’au Japon, cette adaptation cinématographique aura une suite tout autant croustillante.

Note : 5/5

« Achoura » : Voilà une des très bonnes surprises franco-marocaine du « NIFFF ». Dès le début, les spectateurs-trices sont plongé-e-s dans l’histoire relatant 4 gamins qui jouent vers une maison abandonnée surnommée « La Maison française ». Mais leur jeu va virer au cauchemar car l’un d’eux disparait. 25 ans plus tard, les 3 autres seront à nouveau plongés dans l’horreur car leur passé les a rattrapé et il leur faudra faire preuve de courage pour combattre le monstre en question…

Tourné principalement au Maroc et adapté d’un conte horrifique, la réalisation de Talal Selhami s’inspire aussi des fameuses ambiances américaines comme « Halloween ». Mélangeant les genres, comme l’angoisse et le polar, le cinéaste rend un très bel hommage à la fête des enfants (appelée Achoura au Maroc) de manière efficace, surprenante et parfois même dérangeante. Une bonne fiction, mais justement pas pour les enfants.

Note : 5/5

« Feedback » : Quand faire de la radio n’est pas pour tout le monde… Jarvis Dolan a beau être un animateur radiophonique apprécié, son audience chute. Plus ou moins forcé par son patron pour une nouvelle émission, la diffusion commence à peine qu’elle devient catastrophique. Car Jarvis et ses collègues voient débarqués au moment même de son lancement, des hommes armés et dangereux.

Avec « Feedback », le suspense est garanti et jusqu’à la dernière minute. Tout simplement parce que les scénaristes ont décidé de ne pratiquement rien révéler des intentions des hommes cagoulés avant une bonne moitié de la fiction. D’ailleurs, personne n’est tout blanc ou trop gentil et tout le monde perdra quelque chose. D’une nervosité saisissante, la fiction conseille clairement qu’il vaut mieux avoir de l’expérience radiophonique pour faire des directs imprévus…

Note : 5/5

« The Pool » : Sans hésitation, un de mes films préférés pendant cette 19ème édition. Le tournage d’un clip publicitaire vient de se terminer. Méritant un bon repos et décidant de rester sur place, le réalisateur rejoint peu après par sa femme, ne réalise pas des dangers mortels les menacent. Car la piscine de 6 mètres se vide, elle n’a pas d’échelle et bien pire les approche… Le metteur en scène l’apprendra à ses dépens, il ne faut jamais rester dans une piscine sans échelle.

Si le récit n’est pas saisissant dès le départ, il le devient beaucoup plus une dizaine de minutes après le début. Original, créatif et horriblement efficace, ce huis clos extérieur (contradictoire mais vrai !) tiendra en haleine tout spectateur-trice désireux-euses de découvrir un long-métrage thaïlandais surprenant et intense. Même s’il faut faire abstraction de certains effets numériques, la poisse du héros le poursuivra jusqu’à la fin. Qui sera d’ailleurs très étonnante et surréaliste.

Note : 5/5

« Why don’t you just die ? » : La Russie arrive en force avec ce long-métrage relatant l’histoire du détective Andrei qui reçoit la visite imprévue d’un jeune homme semblant déterminé et menaçant avec son marteau. En outre, Andrei a la sale impression que ce trouble-fête va tuer toute sa famille… Avec un final déroutant et bourré d’hémoglobine, personne n’en sortira indemne et tout le monde luttera pour sa survie et garder de terribles secrets…

Voilà une œuvre cinématographique avec une approche qui restera probablement aussi inédite en Europe centrale. Néanmoins, elle est parfaite pour profiter d’un moment plaisant et amusant Et surtout, le film fonctionne à merveille avec son intrigue, ses références aux réalisations américaines cultes et son arrosage sanguin.

Note : 5/5

« A Horrible Woman » : Le Danemark est à l’honneur au travers de cette réalisation tendue et racontant l’histoire de Rasmus. Un célibataire endurcit qui rencontra au détour d’une soirée, Marie. Tombant d’emblée sous son charme, leurs sentiments vont pourtant changer le temps passant et ils se transformeront en quelque chose de nettement plus malsain…

A l’heure des mouvements féministes et autres hashtags mérités et justes, « A Horrible Woman » prend à contre-courant les faiblesses des femmes à merveille. En effet, d’une manière très subtile, le personnage de « Marie » cache un jeu très vicieux dans l’intention d’atteindre un but bien défini. En fait, « Une horrible femme » porte à merveille son nom et laisse la possibilité à la gente féminine, de ne pas être forcément ce qu’elle prétend. Une excellente fiction si proche de la réalité, que cela en devient pernicieux au final.

Note : 5/5

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