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mardi, mars 19, 2024
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Sortie des Usines Lumières : Jane Fonda réalise son premier film

Jonathan Tholoniat
Jonathan Tholoniat
« Désespoir, amour et liberté. L’amour. L’espoir. La recherche du temps perdu. » Comme Pierrot, j’aime la Littérature. Comme Godard, j’aime le cinéma. Après avoir étudié la Philosophie à l’université de Lyon III, je poursuis mes études en Master de Littérature et français moderne à Genève pour me diriger vers l’enseignement et le journalisme. L’écriture et le cinéma : un univers en perpétuel mouvement que je suis heureux de partager. Godard ne disait-il pas : « Avec le cinéma, on parle de tout, on arrive à tout ». De quoi assouvir mon inlassable curiosité.

L’actrice a toujours réfuté une envie quelconque de réaliser un film. Celle qui aime être dirigée s’est pourtant prêtée à l’exercice, alors qu’elle avait annoncé, quelques heures plus tôt en conférence de presse, être morte de peur à l’idée de tourner le remake du premier film de l’histoire du cinéma. La jeune réalisatrice a achevé ce rendez-vous traditionnel avec ardeur, complicité et bonne humeur.


Devant une centaine de personnes patiemment installées depuis des heures pour savourer cette fameuse tradition du Festival Lumière, Jane Fonda improvise son rôle de réalisatrice à merveille.

Avant d’apparaître derrière la caméra – mis en place par le célèbre chef opérateur Pierre-William Glenn – pour donner les dernières instructions, l’actrice américaine avait élaboré un scénario à son image : après des mois de grève, les ouvriers ont eu gain de cause en obtenant une augmentation de salaire. Ce faisant, ils devront sortir de l’usine en s’embrassant et en criant de joie.

Jane Fonda répète le scénario au mégaphone pour motiver davantage les troupes. Action ! Les différentes personnalités s’élancent vers la sortie du Hangar du Premier-Film en jouant parfaitement le rôle qui leur avait été attribué. Anne le Ny, Anaïs Demoustier, Tahar Rahim, Suzanne Clément, Anne Consigny, Philippe le Guay, Radu Mihaileanu, Thomas N’Gijol, Christian Carion, Georges Képénékian – maire de Lyon -, Costa-Gavras, Jean Becker, Rossy de Palma, etc, affichent une euphorie et une détermination saisissantes, à tel point qu’en visionnant cette première prise, tout le monde semble satisfait.

Cependant, comme il est nécessaire d’avoir une deuxième prise, Danièle Thompson décide de prendre le relais, afin que la lauréate de cette 10e édition soit au premier rang. Jane Fonda et Rossy de Palma font honneur à la scénariste et réalisatrice en s’élançant vers la caméra, puis en se jetant dans les bras l’une de l’autre. Les deux actrices dévoilent une complicité touchante et sincère, faisant oublier que Costa-Gavras sort soulevé par le compagnon de Rossy et Christian Carion. En succédant à Wong Kar-wai, Catherine Deneuve, Martin Scorsese, Pedro Almodóvar ou Quentin Tarantino, Lady Jane a non seulement prouvé qu’elle pourrait être derrière la caméra, mais également qu’elle détient l’insolent secret de la vitalité.

www.festival-lumiere.org

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