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jeudi, avril 18, 2024
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THE WALK : Le grand vertige

À la fois « biopic » naïf et film de casse efficace, « The Walk : Rêver plus haut » est une œuvre hybride et inégale qui se démarque surtout par son final virtuose et totalement immersif.


Trois ans après l’inégal « Flight », qui marquait son retour à la réalisation d’un long-métrage en prises de vues traditionnelles, Robert Zemeckis adapte sur le grand écran la biographie du funambule Philippe Petit. Cet artiste français reste encore célèbre aujourd’hui pour avoir joint les deux tours du World Trade Center sur un fil suspendu au-dessus du vide le 7 août 1974. À l’image de son personnage principal, interprété avec justesse (excepté un accent français ridicule) par Joseph Gordon-Levitt, le réalisateur de « Forrest Gump » construit son récit comme un véritable spectacle de saltimbanque. Le traitement naïf, voire même grotesque par moments, de la première moitié de ce biopic est largement compensé par une seconde partie, focalisée sur la préparation et surtout la réalisation du « coup », abordée comme un véritable film de braquage. C’est tout naturellement lors du « passage à l’acte », de la performance physique de son personnage principal, comme dans une œuvre pornographique, que « The Walk » prend véritablement toute son ampleur. L’exploit vertigineux du funambule prend une toute autre dimension suite à la disparition des tours jumelles du World Trade Center, auxquelles Robert Zemeckis rend un hommage sobre évitant tout mélodrame convenu. Au travers de sa mise en scène millimétrée, le réalisateur de la trilogie « Retour vers le futur » démontre une nouvelle fois toute sa maestria technique et livre un spectacle visuel virtuose à l’image de la performance de Philippe Petit. Tout comme le maître Alfred Hitchcock qui, en 1958 dans l’excellent « Sueurs froides », avait réussi à retranscrire sur le grand écran la sensation de vertige (au travers d’un effet de mise en scène ingénieux nommé « travelling compensé »), Bob Zemeckis parvient à « recréer » (cinématographiquement) ce sentiment grâce à la technologie tridimensionnelle, qui a rarement été aussi bien exploitée. Le dernier film en date du cinéaste américain s’inscrit ainsi comme la nouvelle référence en matière de 3D, surpassant aisément la performance d’« Avatar » (2009) de James Cameron et d’« Hugo Cabret » (2011) de Martin Scorsese.

The Walk – Rêver Plus Haut

The Walk – Rêver Plus Haut
De Robert Zemeckis
Avec Joseph Gordon-Levitt, Charlotte Le Bon, Ben Kingsley
Rainbow

 

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