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jeudi, décembre 5, 2024
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« Carnage chez les Puppets » : la relève passe par le cinéma

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

« All Sesame. All Street », c’est-à-dire « Tout l’univers Sesam partout dans les rues ». Tel fut la ligne de conduite pour la nouvelle création de l’organisme « Workshop » qui a inventé la célèbre émission télévisée « The Muppet Show » dans les années 70.


Les Marionnettes, ou Puppets, ont beau avoir souffert durant des siècles de la ségrégation de la part des humains, la cohabitation reste toujours autant difficile au 21ème siècle. A Los Angeles, la situation est également très tendue et pour couronner le tout, un tueur en série de Puppets exécute plusieurs d’entre eux. Plus particulièrement l’équipe d’ « Happytime Murders ». Et pour mener l’enquête afin de retrouver l’assassin, rien de mieux que 2 inspecteurs que tout oppose.

Pour la 1ère fois au cinéma, le fils du concepteur des fameuses « Muppets » choisit de les mettre en avant au travers d’une histoire ne s’adressant nullement aux jeunes… Ou plutôt exclusivement destinés aux grands enfants. Pour ce faire, il frappe fort avant tout au niveau des atmosphères qui donnent rapidement le sentiment que beaucoup de lieux et personnages sont des hommages à l’inoubliable « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ». Cela se perçoit aussi au niveau du casting à commencer par Melissa McCarthy The Boss ») idéale et très drôle dans son interprétation. Maya Rudolph Le Monde secret des Emojis ») n’est pas en reste avec son rôle et ses tenues très élégantes et souvent à l’opposé de celles des autres personnages. Il en va de même pour le héros joué par Joel McHale Ted ») et incarnant finement le principal « Puppets ». Grâce à son travail vocal, sa voix demeure constamment grave et rocailleuse comme si elle avait toujours appartenue à la marionnette. Mais c’est surtout l’esprit détonnant du buddy movies (films dont l’intrigue se base sur 2 héros radicalement différents, obligés de collaborer et s’entendant au final) qui amène une efficacité insoupçonnée à la fiction.

Évidemment, la plus-value de « Carnage chez les Puppets » n’existeraient pas sans ces dernières. Au total, une bonne centaine de ces marionnettes ont été utilisées dans l’histoire. 40 en sus furent fabriquées afin de créer une ambiance adaptée aux contextes et aux milieux représentés. Les quartiers pauvres, riches, mafieux, et même hospitalier. L’humour est également très présent et sans être graveleux à l’extrême, il s’apprécie en tout point. Certaines scènes sont aussi impressionnantes, car entre l’humain, les « Puppets » et le virtuel, rien ne se perçoit. Un travail donc très soigné et méticuleux.

Fait étonnant et sympathique, il n’est nullement nécessaire de se souvenir, même vaguement, des séries télévisées « The Muppet Show » et « Sesame Street ». Certes, plusieurs liens se font au sein de la trame, mais aucun des principaux protagonistes des 2 franchises ne sont mentionnés directement. À l’exemple de « Roger Rabbit », il sera impossible de ne pas songer à un rapport, néanmoins la relation s’arrêtera là.

Entre les productions, réalisations et scripts, il est clair que Brian Henson a repris la passion de son père pour les marionnettes allant à l’encontre de « Guignol & Cie ». Difficile à dire à quel moment le virus a été transmis, mais depuis l’énorme succès de « The Muppet Christmas Carol » en 1992, les salles obscures diffusent régulièrement leurs mésaventures. Même si la plupart des fictions ne sortent pas en Europe, le cinéaste a participé d’une manière ou d’une autre, à une quinzaine de projets en rapport avec elles. Étonnamment, pas, toujours pour le cinéma, puisque son intérêt principal le poussa également à s’investir au niveau des jeux vidéo.

Quoiqu’il en soit et comme précité, le développement de cette ancienne franchise créée en 1976 par Jim Henson, ne s’adresse pas pour une fois, aux enfants. Mais les adultes en seront ravis, car les univers filmés donnent l’impression de se replonger dans les années 70. Vulgaire, hilarant, orignal et délirant, « Carnage chez les Puppets » plaira sans nul doute à une large majorité du public averti.

The Happy Time Murders (Carnage chez les Puppets)
USA   –   2018   –   Comedy
Réalisateur: Brian Henson
Acteur: Elizabeth Banks, Melissa McCarthy, Maya Rudolph, Joel McHale
Impuls
19.09.2018 au cinéma

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