Si le comédien du Rajasthan eut une très belle et intense carrière cinématographique, elle arriva tardivement et il dut pendant longtemps, vivre de petits rôles à la télévision et au cinéma. Il laisse un grand vide au 7ème Art indien, Bollywood et international.
2008… Une année de consécration pour Irrfan Khan parce qu’au travers de sa participation au sein de l’excellent « Slumdog Millionaire » de Danny Boyle, sa carrière explosa enfin. Tant au niveau international, qu’en Inde. Ce qui était amplement mérité, car contrairement à ce que de nombreuses personnes pensent, plusieurs années s’écoulèrent entre sa formation d’acteur au sein de la National School of Drama à New Dehli et son succès.
En effet, bien avant sa réussite et implications au sein de grosses productions internationales et indiennes, Irrfan Khan resta longtemps dans l’ombre des studios en endossant de petits rôles à la télévision ou même, en étant coupé au montage de films à succès à l’exemple du chef-d’œuvre de la metteuse en scène Mira Nair, « Salaam Bombay ! » (« Bonjour Bombay ! »).
Quoiqu’il en soit et à force d’acharnement, sa carrière finit par décoller en 2001 avec la production indo-européenne : « The Warrior ». Sentant que ce genre de réalisations lui convenait, il poursuivit ce cheminement jusqu’au très bon « A bord du Darjeeling Limited » de Wes Anderson en 2007.
Il enchaîna par la suite les succès internationaux avec justement, « Slumdog Millionaire », puis « Jurassic World », « Amazing Spider-Man » ou des œuvres cinématographiques plus intimistes comme « Le Chant des Scorpions ». Quant aux réalisations indiennes et/ou Bollywood, il les choisit chaque fois avec minutie et privilégiant les projets d’auteurs à l’exemple d’ « Hindi Medium » en 2017.
Très cultivé, Irrfan Khan aimait les discussions philosophiques et n’appréciait guère le terme Bollywood pour les productions indiennes. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, il les évitait en majeure partie.
Pour toutes ces raisons et son jeune âge, 53 ans, son décès est un choc dans le milieu cinématographique indien et international. Sa tumeur eut malheureusement raison de lui, malgré son combat débuté en 2018. Sachant également que la famille Khan doit gérer le décès de sa maman qui eu lieu 4 jours auparavant, notre rédaction leur présente donc doublement ses condoléances en cette période déjà très difficile et ce, même si nous sommes à l’autre bout du monde.