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vendredi, avril 19, 2024
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« KILL THE KING » L’assassinat manqué du King

Si le dénouement de « Kill the King » est connu d’avance, ce film d’Eddie O’Keefe mérite le détour rien que pour la prestation électrisante de Luke Grimes et de l’innocence touchante d’Emily Browning.



Jack Blueblood (Luke Grimes), mi- indien, mi- irlandais, maltraité par son père dès sa naissance, devient un ado avec de sérieux troubles mentaux. Il rencontre Karen Bird (Emily Browning) dans une clinique, en examens elle aussi pour des problèmes existentiels. Ils tombent vite amoureux l’un de l’autre et lorsqu’un médecin la moleste, Jack abat froidement le violeur. S’ensuit alors une aventure sanglante et une course à travers le pays, ce d’autant plus que Jack, lors d’une prise de mescal, a rêvé que sa mère lui avait ordonné de tuer le King, Elvis Presley. Ils doivent donc se rendre à Los Angeles, où le premier concert de la tournée du comeback de 1974 est annoncé.

Luke Grimes (vu notamment dans American Sniper) porte le film par son charisme et son énergie. Il est percutant ! Emily Browning a ce charme de la femme-enfant qui sait conquérir ceux qui la regardent. En revanche, Roy Livingston, lui, est médiocre dans le rôle du King : mis à part les rouflaquettes géantes et les grosses lunettes à soleil jaune, il ne lui ressemble même pas.


Dépressif, angoissé, fatigué et de plus en plus bouffi, Elvis n’a plus goût à grand-chose. Il est surveillé de près par le colonel Parker, son manager et imprésario, qui a compris que, pour que l’usine à fric tourne à nouveau, son comeback ne devait rater en aucun cas. Il va donc faire en sorte de remotiver celui qui fut le roi du Rock ‘n’Roll dans les années soixante. Malheureusement, le suspense ne peut pas être au rendez-vous, vu que nous savons tous qu’Elvis est mort en 1977 d’une crise cardiaque, il ne pouvait donc pas être assassiné trois ans plus tôt…

Paysages désertiques d’Amérique, routes poussiéreuses, vieilles voitures, le décor est planté. Dommage que la musique soit « Amérique des années de l’époque  » et non pas du King lui-même (peut-être pour une question de royalties ?)

Autre point négatif, le film est diffusé avec un grain qui le rend légèrement imparfait, comme l’étaient les films des années 70, mais avec trop de reflets jaunasses. Le réalisateur a choisi une narration de l’histoire faisant très documentaire, ce qui finalement empêche de s’attacher réellement aux personnages. On regrette aussi que le fil de l’histoire soit parasité par trop de scènes de la vie dissolue d’un Elvis décadent.

Réalisateur: Eddie O’Keefe
Avec Emily Browning, Luke Grimes et Roy Livingston
Distributeur: Universal

 

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