Pour terminer cette 22ème édition du « LUFF », je découvris 3 autres films aux genres très variés. Du sombre « Stopmotion » au faux Bruce Lee, en passant la folie clownesque. Décontenançant, intéressants et… extrêmement décevant l’un de ces long-métrages.
Stopmotion : Ella le sent bien, l’aide et le soutien qu’elle apporte à sa mère pour sa dernière réalisation, lui gâche parallèlement son potentiel dans ce même domaine. Malgré elle, la jeune femme se retrouvera seule dans ce projet. Ses puissants démons intérieurs en ressurgiront alors, de façon rapide et violente. Et tout ceci sur fond d’une brutale et intense fiction en stopmotion…
La stopmotion, soit déplacer des objets ou personnes très lentement et les photographier image par image, existe depuis plus d’une cinquantaine d’années à Hollywood. Qu’il s’agisse de courts ou de longs-métrages.
Par rapport au vécu d’ « Ella », joué par la douée Aisling Franciosi (« Le Dernier voyage du Demeter »), il se base principalement à celui du cinéaste Robert Morgan. Ainsi, une majeure partie des émotions jouées par l’actrice, s’avèrent véridiques et réalistes.
S’il demeure un peu trop long et prévisible, ce drame sanglant garde tout son sens jusqu’à la fin. Ainsi, le réel se mêle au fantastico-horrifique à merveille au gré des choix de l’héroïne aux sombres pensées…
Attention toutefois ! Âmes sensibles et enfants, il vaut mieux s’abstenir.
« La Résurrection du dragon » : Suite à sa mort, son réveil en enfer et sa rencontre houleuse avec le Roi des lieux, Bruce décide d’aller manger dans un restaurant de cet étrange pays où il se liera d’amitié avec Popeye. Mais de nouveaux ennemis surgiront, comme Dracula, Emmanuelle ou L’Exorciste. Ainsi, plusieurs combats se feront pour déterminer qui s’occupera du Royaume…
Tourné dans les années 70, « La Résurrection du dragon » reste l’une des réalisations avec un pseudo Bruce Lee (« Bruceploitation ») les plus osées et folles. Le mélange de thématiques, de personnages cinématographiques mythiques ou d’allusions musicales, en font un film assez inoubliable.
Contrairement à d’autres fictions du sous-genre susmentionné, ce long-métrage n’eut pas un acteur ressemblant de près ou de loin au regretté comédien précité. Cette fois-ci, ce fut un certain Bruce Leung (de son vrai nom Siu-Lung Leung) qui fut en tête d’affiche.
Si les cascades s’avèrent moins travaillées que d’autres œuvres de la « Bruceploitation », entre les dialogues (en hong-kongais ou en français) plutôt amusants, les tenues et accents assez respectés des célèbres personnages filmés, cette résurrection divertit. Elle s’adresse aussi à un large public et malgré les années passées, garde un certain charme grâce aux raisons évoquées.
« Apocalypse Clown » : Au moment où la vie de Bobo le clown bascule à jamais, le plus grand Clown d’Irlande décède. Décidé à se rendre à sa cérémonie, il va croiser en chemin quelques collègues spécialisés comme la folle Funzo Pepe. Mais à leur sortie de prison suite à une bagarre liée à la cérémonie, tout le monde a disparu. Que s’est-il passé ? Et qui pourra encore faire rire les gens ?
Prometteuse tant au niveau de son scénario, de sa bande-annonce et des photos, la nouvelle fiction de George Kane (« Flack ») « Apocalypse Clown » contient au final, quelques rares scènes réussies, amusantes et divertissantes.
En effet, entre la distribution qui donne sans cesse l’impression de surjouer, des mélanges de genres cinématographiques ne fonctionnant guère, des décors ou dialogues sans réels efficacités, cette fiction s’avère pour ma part, longue, ennuyeuse et flasque.
Sauf le clown « Funzo », est joué par l’Américaine Natalie Palamides (« Tiny Toons Looniversité 2023 »). Spécialisée dans les animations et changements de voix, elle se démarque superbement pourtant, en qualité de clown totalement folle et souvent amorale… Un bel hommage à un certain « Pennywise ».
Une fiction en conséquence insatisfaisante et regrettable car comme les autres films vus pendant ce 22ème « LUFF », les idées de base s’avèrent intéressantes et sympathiques. Mais pour ce dernier, le rendu fonctionne nettement moins.
Finalement, l’œuvre cinématographique « nanarienne » de la « Bruceploitation » demeurera la plus singulière et appréciable par rapport à ces 3 réalisations bien distinctes. Celui-ci est d’ailleurs le seul, à s’adresser aux enfants.
Le 7ème Art a donc encore de belles années devant lui, tout comme son côté « underground » …