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mardi, mars 19, 2024
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« Mauvaises herbes », dégage une synergie qui plaira à un large public !

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Si la réalisation « Nous trois ou rien » de Kheiron sortit en 2014 a plu à un large public, il est certain que « Mauvaises herbes » aura également son joli succès, car en plus d’être touchant, drôle et intelligent, il traite de sujets toujours actuels.


Monique et Waël forment un duo improbable. D’une part, à cause de leur différence d’âge, et d’autre part, grâce à leurs petites arnaques communes. Pourtant, un jour, tout changea pour eux suite à leur rencontre avec Victor. Par son biais, Waël se retrouve responsable d’un groupe de 6 adolescents expulsés de leur cadre scolaire pour différentes raisons. Quant à Monique au sein de ce projet, elle s’improvise secrétaire de direction. Au travers de leurs investissements respectifs, des liens et volontés plus saines grandiront.

Pour son second long-métrage, Kheiron a non seulement voulu reprendre les éléments importants de sa précédente mise en scène, mais il décida également d’incarner à nouveau un des rôles principaux. Certaines personnes maugréeront peut-être contre cette idée, pourtant elle est tout autant efficace qu’avec « Nous trois ou rien ».

Par contre avec Mauvaises herbes, il choisit de s’entourer d’un casting encore plus impressionnant en compagnie, entre autres, de Catherine Deneuve (Tout nous sépare) et d’André Dussollier (Adopte un veuf). L’actrice offre d’ailleurs une performance de pur bonheur lors d’une séquence inattendue. Au niveau des jeunes comédiens, la majorité d’entre eux n’a pas une grande expérience des tournages. Une volonté de l’équipe technique afin de garder l’authenticité de la fiction.

Mais « Mauvaises herbes » est davantage qu’une belle distribution. Car son intrigue emmène les spectateurs-trices dans une double temporalité inhabituelle pour les films du genre français. Employant à juste titre le passé et le présent en des lieux bien distincts, à savoir le Maroc et un collège parisien, ceux-ci demeurent capitaux par rapport à l’histoire et au vécu des différents protagonistes. En effet, si la plupart des adolescent-e-s sont né-e-s dans des banlieues parisiennes délabrées, ils ont toutes et tous des situations difficiles à vivre et auxquelles « Waël » sera confronté.

Depuis que Kheiron s’est dirigé vers la réalisation, ses différentes sources d’inspiration cinématographiques s’en ressentent clairement. Ainsi, avec Mauvaises herbes, le public connaisseur remarquera que ses influences découlent souvent des films dit « feel good movies » (histoires, durant lesquelles les gens se sentent bien et en ressortent des salles obscures avec la même sensation) à l’exemple de l’excellent « Slumdog Millionaire » et l’inoubliable fiction canadienne « Starbuck ».

Bien que « Mauvaises herbes » ne soit pas un documentaire sur le jardinage, le sens du titre a un rapport presque direct avec la végétation. S’il peut se deviner quelque peu en lisant le résumé ou en découvrant sa bande-annonce, aller voir le film permettra d’en être davantage imprégné et touché. De plus, sa mise en scène s’adresse à un large public laissant ainsi, la possibilité aux adolescents de s’identifier assez facilement par rapport aux vécus filmés même s’ils restent fictifs.

Enfin, ce long-métrage exprime de nombreux messages positifs et sociaux. Le respect de son prochain bien sûr, mais également qu’une écoute humaine attentive, permet d’ouvrir et d’intégrer une personne avec ses aspirations. Et ce, peu importe ses origines et expériences de vie.

« Mauvaises herbes » dégage une synergie qui plaira à un large public et il est à espérer que d’autres œuvres cinématographiques du genre se feront dans les années à venir.

Mauvaises herbes
FR   –   2017   –   105 Min.   –   Drama
Réalisateur: Kheiron
Acteur: Kheiron, Catherine Deneuve, André Dussollier…
Frenetic Films
28.11.2018 au cinéma

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