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mardi, décembre 10, 2024
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« Scary Stories to Tell in the Dark » : Le livre lit en nous et non l’inverse…

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Donnant l’impression d’être un nouveau film au suspens et à l’angoisse maîtrisée, il s’avère finalement que « Scary Stories to Tell in the Dark » n’effraie pas spécialement, malheureusement. Entre autres, car l’ambiance n’est pas assez glauque et sent le déjà-vu.


Stella, Auggie et Chuck sont 3 amis prêts à passer une bonne soirée d’Halloween dans leur petite bourgade nommée Mill Valley. Mais pourchassés par une bande de collégiens, ils seront forcés de se diriger vers la fameuse maison abandonnée de la ville. Celle où plusieurs personnes ont disparu mystérieusement depuis de nombreuses années déjà… Durant leur fuite, ils font la connaissance de Ramón Morales qui malgré lui, devra les suivre et découvrira cette sinistre demeure. Pensant avoir semé leurs poursuivants et éviter des embêtements inutiles, les 4 adolescents explorent l’habitation et trouvent une entrée secrète. Fouillant davantage cette pièce encore plus étrange, Stella mit la main sur un livre contenant des récits bizarres. En fait, cet ouvrage semble être maléfique car il rend réel d’effroyables créatures n’épargnant personnes…

Un peu moins connues du grand public en Europe, les ouvrages d’Alvin Schwartz eurent toutefois un certain succès auprès des lecteurs-trices appréciant le genre littéraire horrifique. Journaliste et auteur, Alvin Schwartz écrivit une bonne vingtaine de livres dont la fameuse trilogie « Scary Stories » de 1981 à 1991. Mais si les ouvrages littéraires ont bien des enfants pour héros, la franchise a malgré tout créé une vive polémique en son temps à cause du contenu parfois très violent. En effet, meurtres, démembrements ou même cannibalisme sont des morts utilisées durant les confrontations entre les futures victimes et les monstres.

Toutefois, avec la version cinématographique il n’en est rien. En fait, cette dernière donne l’impression d’être trop gentillette par rapport aux romans et surtout, de ne contenir rien d’inédit au niveau de l’histoire et des scènes. Certes, la patte scénaristique de Guillermo del Toro (« La Forme de l’eau ») s’en ressent, néanmoins le côté épouvante-horreur de « Scary Stories to Tell in the Dark » n’a pas été assez développé.


A vrai dire, pour les habitué-e-s du genre, seuls 2 montres impressionnent réellement. Car ils ont de l’originalité et sont novateurs grâce à leurs facettes terrifiantes. Dommage que les autres ne fassent pas ressentir ce même effet. Malgré cela, les décors mélangés aux effets numériques créent une atmosphère relativement oppressante. Et quoiqu’il en soit, les créatures sont au rendez-vous.

Au niveau de la distribution, malheureusement aucune interprétation ne se remarque particulièrement. Si les acteurs-trice principaux-ale comme Zoe Margaret Colletti (« Wildlife »), Michael Garza (« Hunger Games : La Révolte – Partie 1 ») ou Gabriel Rush (« The Grand Budapest Hotel ») ont rempli leurs rôles d’adolescente-s trop curieuse-eux, la production ne semble pas avoir voulu leur en demander davantage. A regret, car chacun-e parait avoir un potentiel qui n’a pas été exploité avec assez de pertinence.


En fait, « Scary Stories to Tell in the Dark » donne l’impression d’avoir été scénarisé et filmé pour un large public. Certes, les âmes sensibles et les enfants pourraient se sentir mal, mais par rapport aux aficionados du genre horrifique, le sentiment de bâclage se perçoit d’emblée et la réalisation perd son âme car l’effroi ne reste pas suffisamment exploité. Une décision scénaristique probablement. Il n’empêche que l’effet cauchemardesque de la fiction fonctionne moins bien.

Il est aussi tout à fait possible que certain-e-s anciens-nes lecteurs-trices, se souviennent de passages des romans pendant la découverte du long-métrage.
En conclusion, « Scary Stories to Tell in the Dark » demeure un bon divertissement avec quelques scènes intéressantes et captivantes. Néanmoins et malheureusement, il risque davantage de passer inaperçu pour les raisons évoquées.

Scary Stories to Tell in the Dark
USA   –   2019   –   Horreur
Réalisateur: André Øvredal
Acteur: Zoe Margaret Colletti, Michael Garza, Gabriel Rush…
Ascot Elite
21.08.2019 au cinéma

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