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vendredi, avril 19, 2024
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The Last King : à qui le trône ?

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

«The Last King» est un long-métrage historique sans grand suspense. Nils Gaup, le réalisateur norvégien nous offre une image surprenante de ses ancêtres, les Vikings.

Cette aventure, inspirée de faits réels commence en 1204 avec la naissance du fils du roi Hakon Sverresson. Le royaume est en ébullition car de nombreux ennemis se font de plus en plus menaçants. À leur tête nous trouvons les Bagler et leurs alliés danois. Ces Vikings au service de l’Église catholique planifient d’assassiner le roi pour dominer et christianiser le pays. 

Lorsque Hakon Sverresson meurt empoisonné, deux guerriers du royaume acceptent la dure mission qui leur a été confiée d’emmener l’héritier du trône vers le Nord. Poursuivis dans la neige et le froid, nos héros se cachent pour ne pas être massacrés…

Håkon Håkonsson, également appelé Håkon IV, le nouveau-né d’à peine 12 mois qui est au centre de cette aventure a réellement existé. Son règne de quarante-six ans, le plus long de l’histoire du pays depuis celui de Harald à la Belle Chevelure a vu la fin d’une longue guerre civile entre les Birkebeiner et les Bagler. Ce roi a permis à la Norvège de connaître une période de paix et de prospérité. Il est principalement connu grâce à la «Saga Hàkonaronar», des histoires rédigées, à l’époque par l’écrivain IslandaisSturla Thordjarson.

Produit dans les régions féeriques du centre de la Norvège (LillehammerRingsaker et Sogndal) cette production est plutôt décevante. On apprend que les Vikings étaient déjà d’excellents skieurs de fond (le sport national) et qu’ils soignaient leurs blessés dans des «Saunas». Aussi étrange qu’elle fût, la fuite à skis des Birkebeiner emportant l’héritier du trône a été mis en peinture par Knud Bergslien, un artiste norvégien de la fin du XIX siècle.

Peu violent et assez bien mis en images, ce film historique se laisse facilement regarder. On regrette que le réalisateur scandinave n’ait pas voulu rajouter des animaux sauvages dans les magnifiques contrées bordées de sapins. Les seuls quadrupèdes présents sont de superbes chevaux nordiques à longue chevelure montés par les armées maléfiques.

Le metteur en scène norvégien aime l’histoire de son pays et le froid des contrées sauvages, il n’en est pas à son coup d’essai. Sa filmographie hétéroclite comporte quelques productions intéressantes telles que «Le secret de l’étoile Nord» sortie en 2012, «La rébellion de Kautokeino» (2008)«Misery Harbour» (1999)«Les naufragés de l’île aux pirates» (1990) et son premier film «le passeur» sorti en 1987 pour lequel il a reçu l’Oscar du meilleur film étranger. 

Au casting de sa nouvelle création, nous trouvons des acteurs locaux tels que Kristofer Hivju (Torstein) et Jakob Oftebro (Skjervald). Les deux héros du film sont assez bons. Nous apprécions particulièrement Kristofer Hivju qui avec sa longue barbe rousse a un faciès beaucoup plus approprié à son personnage Viking que son collègue scandinave au visage angélique. Kristofer n’est pas un inconnu pour les cinéphiles suisses. Il a tenu des rôles dans «Fast & Furious «Snow Therapy»«After Earth» et aussi dans les saisons 3 à 8 de la série «Game of Thrones».

Cette présentation originale a été coproduite par de nombreux pays. On y trouve bien évidemment la Norvège et le Danemark, mais aussi des pays surprenants tels que l’Irlande et la Hongrie. 

De nombreux films sur le thème des hommes du Nord ont vu le jour ces dernières années. Il y en a de bons, des moyens, mais aussi de très mauvais. Celui-ci fait partie de la deuxième catégorie. Ce long-métrage manque vraiment de suspense. Les combats sont esthétiques mais pas assez violents. L’intérêt de l’histoire réside principalement dans sa portée éducative.

Ce Blu-ray Haute Définition existe en deux versions : anglaise et française. Il ne contient que deux bonus: «Helen Boxle interprète Bifröst» et les traditionnelles bandes-annonces de films. 

  • Réalisateur: Nils Gaup
  • Scénariste: Ravn Lanesskog
  • Avec: Kristofer Hivju (Torstein), Jakob Oftebro (Skjervald), Pol Sverre Valheim Hagen  (Gisle)
  • Production: Paradox films, Norsk Films, Newgrange Pictures, Magnolia Pictures & Metropolitan Film Export.
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