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jeudi, avril 18, 2024
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« Greenland – Le dernier refuge » : Et si le Groenland était l’ultime abri?

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Si « La Chute du Président » avec Gerard Butler également, cultivait l’angoisse du numérique, « Greenland – Le dernier refuge » s’attaque au survivalisme d’une façon intelligente et efficace car les différents pièges du stéréotype sont très bien évités.


Les médias du monde entier ont beau en parler quotidiennement, pour John Garrity l’arrivée de cette comète frôlant la terre ne sera pas un changement majeur dans sa vie. Qui ne va pas au beau fixe d’ailleurs, car entre lui et sa femme Allison, les liens sont très tendus. Ce, malheureusement pour leur fils Nathan qui en plus, n’est pas en bonne santé. Mais la situation change brutalement et se transformer en survie, lorsqu’une infime partie de la comète, se crashe contre toute attente et prévision, sur la terre. Dès lors, la situation d’urgence est déclarée mondialement et à ce moment-là pour une raison leur étant incompréhensible, John et sa famille brisée se retrouvent choisis par le Gouvernement américain et doivent se rendre à un aéroport afin d’être emmenés en lieu sûr : à Greenland (soit le Groenland). Néanmoins, entre les embûches de l’espèce humaine et la comète avec ses débris ne cessant de tomber sur la planète bleue, les Garrity vont devoir apprendre à survivre et à commettre des actes au-delà de leurs idéaux.

Du scientifique sauvant le monde dans l’espace (« Geostorm »), à l’agent secret ne pouvant plus défendre le Président dans sa chute, il devient évident que le comédien Ecossais Gerard Butler a une nette préférence envers les films d’action et ce, depuis le début de sa carrière à l’exemple de l’inoubliable « 300 ».

Si effectivement « Greenland – Le dernier refuge », demeure un film dans le même genre, il faut toutefois s’attendre à quelques bonnes surprises scénaristiques et scènes filmées. Sans trop en dévoiler, le fil conducteur commence avec les erreurs commises par les parents de « Nathan » pendant la catastrophe tombant du ciel. En temps normal, ces bévues n’auraient aucune conséquence. Mais la situation s’envenimera à tel point et indépendamment de leur volonté, qu’ils devront puiser dans leur détermination et leurs forces afin de se retrouver.

L’efficacité de « Greenland – Le dernier refuge » se situe également au niveau des effets numériques qui grâce à l’approche du réalisateur Ric Roman Waugh (« La Chute du Président »), évite de plomber le long-métrage et les emploie avec parcimonie. Quant au côté survivaliste plus étonnant qu’il ne paraît, cette approche ajoute sans nul doute une intensité et une certaine angoisse par rapport à l’histoire.

Malheureusement, le dernier tiers de « Greenland – Le dernier refuge » perd de sa valeur. Principalement à cause du sentiment de déjà-vu lié aux nombreux films d’action des années 90 qui pour l’anecdote, sont appréciés par le metteur en scène. En outre et toujours à regret, la séquence finale s’avère être l’une des rares contenant trop d’infographie. Même les jeux de lumières, réels ou virtuels, ne concordent pas avec les réactions des acteurs-trices.

À propos du casting, si celui-ci a en tête d’affiche comme susmentionné Gerard Butler, la comédienne Morena Baccarin (« Deadpool 2 ») a certes un rôle la mettant en avant, mais par rapport à son parcours, elle reste malheureusement en dessous de certaines de ces précédentes performances. A l’exemple d’une de ses scènes relativement marquantes où son jeu d’actrice dégageant un sentiment d’angoisse et d’effroi, aurait pu être davantage développé face aux caméras.

Toujours est-il que « Greenland – Le dernier refuge », se différencie d’une majeure partie des films d’action sur fond de fin de monde avec des catastrophes naturelles. A l’inverse notamment de la réalisation de Roland Emmerich, « 2012 », qui était sortis dans les salles obscures en 2009. De plus, la trame du scénariste Chris Sparling (« Buried ») développe davantage les tensions de la famille « Garrity », allant même jusqu’à aborder un problème de santé pouvant fortement compliquer la situation au sein d’un tel contexte.

S’adressant à un large public, « Greenland – Le dernier refuge » plaira aux spectateurs-trices amateurs-trices des films catastrophes sur fond de fin du monde et de survivalisme. Mais également aux gens désireux d’en savoir un peu plus sur les potentielles menaces de l’espace et la différence entre les astéroïdes et les comètes, par exemple.

Au final, « Greenland – Le dernier refuge » reste un long-métrage divertissant à voir entre ami-e-s avec de quoi se restaurer (et en mangeant silencieusement) afin de passer un bon moment et pour soutenir les cinémas pendant cette phase Covid-19 complexe.

Greenland – Le Dernier refuge
USA – ANG – 2020
Durée : 1h59min
Action, Aventure, Thriller
Réalisateur: Ric Roman Waugh
Casting: Gerard Butler, Morena Baccarin, Andrew Bachelor, Scott Glenn, Roger Dale Floyd
Impuls
12.08.2020 au cinéma

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