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samedi, avril 20, 2024
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«L’aigle et l’enfant», voler de ses propres ailes

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

L’aigle et l’enfant, l’histoire d’amitié époustouflante entre un jeune garçon, son aigle et le garde forestier. Un excellent film qui rapproche l’humain à la nature qui l’entoure.



Danzer, un garde forestier, a pour mission de protéger toutes les créatures sauvages qui ont choisi d’élire domicile dans les montagnes. Il côtoie Lukas, un jeune garçon élevé par un père autoritaire qui a recueilli un aiglon tombé du nid. Muet suite au décès de sa mère, le bambin trouve, en son nouveau compagnon, un ami et une occupation. L’aigle et l’enfant s’apprivoisent et grandissent ensemble, mais l’oiseau finit par s’envoler et Lukas va devoir apprendre à vivre sans lui…

C’est le jeune Manuel Camacho qui a été choisi pour interpréter Lukas. Il a été sélectionné grâce à sa bonne prestation dans «L’enfant Loup» réalisé en 2010 par Gerado Olivares, l’un des deux réalisateurs du long-métrage. Comme leur première collaboration a bien fonctionné, il a semblé naturel au cinéaste de le reprendre pour cette nouvelle aventure animalière. Le jeune acteur a dû néanmoins se préparer à affronter les rapaces. C’est dans la fauconnerie de Londskron, dans le Haut-Rhin, que sa formation a eu lieu sous la houlette de l’expert Franz Schüttelkopf. Par ailleurs, de nombreuses espèces animales sont présentes dans le film. On y voit des marmottes, des chamois, des renards ainsi que d’autres mammifères dans leur milieu naturel.

Si les premières minutes de ce long-métrage sont exceptionnelles par la qualité des paysages montagneux et la vie des nouveau-nés dans le nid, le film perd de sa fraîcheur par la suite. Heureusement que Jean Reno apporte par sa présence du dynamisme et de l’intérêt à cette jolie histoire pleine de bons sentiments, peinant pourtant à décoller. Ensuite, le thème principal abordé dans « L’aigle et l’enfant » est le « Caïnisme », un terme désignant un phénomène naturel d’agressivité rencontré par différentes espèces animales. Celui-ci débouche généralement sur la mort du plus faible. C’est un phénomène classique chez l’aigle royal. Il y a un combat dès la naissance entre deux aiglons. Le plus fort pousse le plus faible hors du nid puis à une mort certaine. D’où l’intérêt d’une intervention humaine pour donner une chance au petit abandonné. Cette aide est le moteur narratif de cette jolie histoire. Par ailleurs, il est aussi fascinant de découvrir le comportement des trois protagonistes face à des événements inattendus et voir leurs habitudes être bouleversées.


«L’Aigle et l’Enfant» fusionne deux genres distincts : le documentaire animalier et la fiction dramatique. Ce mélange a été possible grâce à la collaboration de deux spécialistes: Otmar Penker, réalisateur de films animaliers et Gerado Olivares, réalisateur de longs-métrage familiaux. L’un des deux cinéastes a confié qu’il leur a fallu des centaines de kilos de matériel pour tourner les scènes et qu’ils ont dû marcher des heures pour atteindre certains lieux inaccessibles des Alpes. Les deux collègues n’ont donc pas cherché la facilité. Plutôt que de poser une caméra sur le dos de l’aigle, ils ont préféré trouver un angle de vision montrant ses émotions durant le vol avec des gros plans sur ses yeux et son bec. Ils ont aussi créé leur propre caméra HD miniature pour certains plans.

En bref, « L’aigle et l’enfant » est un film sympathique qui plaira à tous les fans de nature et de grands espaces, ainsi qu’aux familles qui y trouveront une idée originale d’instruire leurs jeunes enfants.  Le coffret Blu-Ray comprend, en bonus le «Making-of» du long-métrage ainsi que la traditionnelle bande-annonce.

Réalisateurs: Gerado Olivares & Otmar Penker
Avec: Jean Reno (Danzer), Tobias Moretti (Keller), Manuel Camacho (Lukas), Eva Kuen (Maria).
Durée: 97 minutes
Distributeur : Disques Office

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