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jeudi, avril 25, 2024
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Midsommar: La lumière du jour n’a jamais fait aussi peur

Vincent Rohrer
Vincent Rohrer
« Je suis un passionné de cinéma depuis ma plus tendre enfance, et j’ai grandi avec les films de ma génération à savoir les années 80-90. Les films de Steven Spielberg et Joe Dante font parti de ces longs-métrages dit cultes et qui pour la grande majorité sont entrés au Panthéon de la pop culture. Ma passion pour le 7ème art est née grâce à ma maman et mon oncle qui m’ont fait découvrir des pépites sur grand écran. À côté de ça, j’apprécie énormément la nature et son « silence » cela me permet de me ressourcer. Dans un autre registre, j’adore photographier les couchers de soleil où que je sois. J’affectionne énormément les bords du lac et les couleurs célestes de fin de journée. »

Une jeune femme part en voyage en Suède avec son copain et ses trois amis pour les célébrations du solstice d’été après avoir dû affronter une terrible tragédie familiale. Une fois sur place, le groupe fera face à une petite communauté païenne aux pratiques inquiétantes.


Ceux qui ont aimé « Hereditary » avaient de très grandes attentes envers « Midsommar ». Les deux films d’Ari Aster sont tellement différents que la comparaison ne peut que décevoir. Mieux vaut approcher le film comme une œuvre complètement distincte pour mieux l’apprécier et se laisser transporter par cette nouvelle proposition.

D’emblée, on est happé par des images impressionnantes et une trame sonore envoûtante. La photographie de Pawel Pogorzelski (Hereditary) est magnifique de la première à la dernière seconde. Le rythme lent permet de se laisser séduire par les détails visuels de chaque scène alors qu’Aster s’amuse une fois de plus avec différents symboles et leurs significations. Tous ces signes, plus ou moins bien cachés, permettent d’interpréter le film à différents niveaux et pour cette raison, plusieurs voudront le visionner plus d’une fois. « Midsommar » devient donc excessivement intéressant puisqu’il se présente en quelque sorte comme un oignon avec ses multiples couches et pourrait bien alimenter les discussions pendant des heures.

De plus, le jeu des acteurs est un sans faute, mentions spéciales pour Florence Pugh qui interprète Dani et Jack Reynor son copain.

Mais « Midsommar » est loin d’être parfait. Le film qui dure tout de même 144 minutes souffre de quelques longueurs qui sont accentuées par le manque de tension et de surprise. La bande-annonce a déjà gâché une bonne partie du film et il devient facile de deviner où tout cela finira au bout d’une heure de métrage.Par contre, le film agit à retardement sur les spectateurs et pourrait vous gagner graduellement quelques heures après le visionnement, si ce n’était pas déjà le cas dès la sortie de la salle de cinéma.

Le réalisateur et scénariste Ari Aster a mentionné en entrevue que son film se rapproche plus d’un conte de fées que d’un film d’horreur et c’est juste. Il s’agit d’une fable cauchemardesque pour adultes, une mise en garde contre les mauvaises relations et bien plus encore.

Midsommar
USA – SUE – 2019
Durée: 2h28 min
Drame, Horreur
Réalisateur: Ari Aster
Avec: Florence Pugh, Will Poulter, William Jackson Harper, Jack Reynor, Julia Ragnarsson, Anna Åström, Isabelle Grill
Ascot Elite
31.07.2019 au cinéma

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