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dimanche, avril 28, 2024
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Migration mène la danse et s’envole avec grâce et classe

La famille qui fera tout pour ne pas finir laquée à l'orange...

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Réalisé par Benjamin Renner, pas si éloigné de ses précédentes animations comme « Ernest et Célestine », la volée de colverts divertit beaucoup, fait rire, surprend et émeut de manière inattendue. Là où « Disney » se trompe actuellement, d’autres cinéastes maîtrisent mieux.


La famille Mallard vit de manière assez peinarde au sein de leur étang. Nourriture à l’abondance, un nid douillet, caché des prédateurs et ils vivent les 4 de manière solidaire et s’aimant beaucoup. Même si bien sûr, tout n’est pas forcément vert. Car entre Mack le froussard, Pam l’intrépide, Dax l’agité et Gwen la rapporteuse, les embrouilles ne sont jamais loin entre eux. Mais les changements arriveront au moment où une famille de canards migrateurs atterrira vers les colverts et persuaderont une partie de la petite famille sédentaire d’aller… en Jamaïque. Bon gré mal gré, accompagnés d’un oncle un peu lourdingue, le quatuor (plutôt le quintette), s’élancera dans une direction différente qui les mènera à New York. De là, les Mallard feront d’autres incroyables rencontres dont celui en cage, le gang de Central Park et le Chef devenant furieux contre cette équipe pour diverses très bonnes raisons… L’île paraît lointaine pour les Mallard. Néanmoins, rien n’est perdu et la petite famille pourrait même, mener la danse…

Commencée en 2018 environ, l’aventure des canards a permis notamment à l’artiste et réalisateur Français Benjamin Renner (« Le Grand Méchant Renard et autres contes ») de passer de l’animation en 2 Dimension, à la 3 Dimension.

Des étapes très différentes et importantes. En effet, au travers de la 2D, les dessins restent suggestifs et souvent grossiers volontairement. Tandis qu’avec la version supérieure, les détails foisonnent (sans abus systématiques toutefois). Des poils des pelages aux coloris variés des feuilles des arbres, par exemple.

Si l’environnement professionnel et technique du metteur en scène susmentionné changea radicalement, 5 ans après son engagement surprise au sein des studios « Illumination Entertainment » et donc, « Universal France », « Migration » naquit superbement et plaira sans nul doute, à un large public.

Car le cinéaste, également scénariste, n’oublia pas sa méthode de base (donc la 2D) et imbriqua parfaitement bien les 2 genres tout au long du récit. Celui-ci demeure d’ailleurs fort émouvant, drôle, haut en couleur et satisfera les petits et grands enfants aussi par rapport aux très beaux messages concernant les animaux, les relations familiales et le dépassement de soi-même.

Mais « Migration » n’aurait pas sa qualité, largement prouvée, plus intéressante et pertinente que les récentes productions du « studio aux grandes oreilles », sans les comédiens-iennes en version originale anglaise.

En tête d’affiche de l’efficace animé, Kumail Nanjani (« The Eternals ») au travers du père apeuré dès le moindre changement, « Mack ». A ses côtés, Elizabeth Banks (« BrightBurn – L’enfant du mal ») qui joue la (trop) intrépide « Pam » ou encore, le vieux briscard « Oncle Dan » incarné par Danny DeVito (« Le Manoir hanté »).

Outre une distribution internationale réfléchie et qui a su ajouter les bonnes intonations par rapport à l’histoire, moins le cas quant aux choix de la distribution des principaux rôles « star talent » francophones, la bande originale de John Powell (« Don’t Worry Darling ») accompagne à merveille « Migration ».

Ainsi, il combine avec discernement et subtilité plusieurs genres musicaux, tout en gardant des notes nostalgiques mêlées aux rythmiques plus actuelles. Ceci sans oublier, les magnifiques décors qui se découvrent au gré des vols des colverts. Qu’ils soient lumineux, brumeux ou rougeâtres…

S’adressant à un large public, « Migration » s’avère donc être un chef d’œuvre animé. Loin du très réussi « Super Mario Bros, le film », davantage porté sur des références de jeux vidéo et des plombiers farceurs, les péripéties de la famille Mallard ravira et distraira les familles et les adultes sans enfants, appréciant le genre ou curieux-euses de le découvrir.

Migration
USA – FRA – CAN – 2023
Durée: 1h25 min
Animation, Aventure, Comédie
Réalisateurs: Benjamin Renner, Guylo Homsy
Avec les voix de: Elizabeth Banks (vo), Awkwafina (vo), Pio Marmaï (vf), Laure Calamy (vf), Nicolas Marié (vf), Boris Rehlinger (vo)
Universal Pictures Switzerland
06.12.2023 au cinéma

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