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samedi, juillet 27, 2024
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Pourquoi « La Planète des Singes » s’apprécie encore plus au sein d’un cinéma au Japon ?

Pour le plaisir de voir un film à l'autre bout du monde.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

En mai dernier, j’eus l’occasion de partir au pays du Soleil levant afin de découvrir une infime partie de cette incroyable et immense île. Là-bas, les us, coutumes et traditions sont très différentes de l’Occident, tant dans les salles obscures que les magasins ou temples.

Ainsi, il est strictement interdit et pénalisable, de parler fort ou d’utiliser son téléphone portable dans les rames des transports publics (même si des touristes occidentaux-ales ne respectent malheureusement pas toujours cet aspect).

Ce même silence est exigé au niveau de toutes les salles de cinéma, comme le multiplexe du géant japonais, « Toho Cinemas » à Tokyo au sein du quartier de Shinzuku. Dès mon arrivée sur place, un complexe de 12 salles situé en-dessous de la fameuse attraction « Godzilla Head », je me suis senti plongé dans l’univers d’un immense lieu dédié au 7e Art.

Tout d’abord, une zone commerciale, néanmoins richement remplie. Des porte-clés, pin’s, linges, sacs bandoulières ou vêtements sont soigneusement rangés avec à chaque fois, une effigie d’un film et/ou animé japonais.

Il en résulte donc que « Godzilla 1-0 » côtoie « Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire » côtoie le nouvel énième opus du « Détective Conan » entre eux. Le dernier « S.O.S. Fantômes » n’est pas loin non plus, avec moins de marchandises cependant, certainement grâce aux achats des gens auparavant.

Après avoir zieuté attentivement ce secteur, je me suis dirigé vers le bar, le grand secteur de la consommation. Car là-bas, ce n’est pas juste des pop-corns, de l’eau ou des hot dogs avec un peu de sauces.

Je découvris donc les différents choix. De la taille S à L, il est possible de s’acheter notamment, des pop-corns au sel et caramel mélangés (ou les classiques salés), 4 choix de « chiens chauds » dont un avec des pommes de terre chaudes dessus, et l’excellente boisson réputée là-bas, le soda melon.

À leurs côtés, quelques choix de churros (douceurs espagnoles à base de pâte) fourrés au chocolat ou autres, des bières japonaises et une grande zone de bonbons à piocher soi-même. Je choisis donc un hot dog-patates, un large « Fanta melon », un churros et une grosse boite de pop-corns. Le tout pour 12 CHF environ, donc 1’200 Yens, très bon marché comme tout ce qui touche à la nourriture.

Suite au choix du film avec la personne m’accompagnant, « La Planète des Singes » donc, je lus le prix des billets qui s’approche davantage des nôtres, 20 CHF, soit 2’000 Yens. Par contre, aucun abonnement cinéma n’est proposé ou en tout cas, mis en avant au travers de publicités.

Certaines s’avèrent d’ailleurs particulièrement utiles, nécessaires et intéressantes. Car la prévention est telle contre le dérangement (chuchotements, téléphones portables, masticages, etc.), que les cinémas en font leur propre spot, à la fois drôle, ludique et intelligent.

Après tous mes achats, le plateau-repas fut très bon notamment le hot dog, le mélange de pop-corns et le soda melon, je me rendis dans l’une des grandes salles du multiplexe. Ici dedans, aucun wi-fi disponible pour garder le calme et le silence.

Installés confortablement avec la nourriture en face de moi tenue solidement au niveau des accoudoirs des sièges, le long-métrage débuta avec plusieurs bandes-annonces et la même prévention contre les nuisances. Car durant un film là-bas, le silence est roi et les pop-corns se mâchent très doucement afin d’éviter tout bruit inutile.

Si les « Toho Cinema » de Tokyo me plurent beaucoup, ce fut aussi le cas du nouveau et 10e volet de la « Planète des Singes ». Pour rappel, c’est en 1963 que le Français Pierre Boulle sortit son roman au titre homonyme. Et dont son adaptation cinématographique américaine assez rapidement tournée, impressionna et impressionne toujours autant, au travers de son scénario et visions futuristes

Plusieurs suites et prequels se firent et la dernière se démarque davantage de par son réalisme, ses allusions et son intrigue.

César est décédé depuis bien longtemps et les singes ont pris le contrôle de la terre pendant que les humains encore en vie, sont redevenus totalement sauvages. Parmi le clan des éleveurs d’aigles, le jeune Noa qui apprendra malgré lui, les difficultés soudaines de la vie. En 1 nuit, il perdra beaucoup, sera obligé de faire de nouvelles rencontres et découvrira à quel point, les dangers de la tribu de Sylva…

Malgré les premières séquences très (trop) numériques, celles-ci immergent directement les spectateurs-trices dans un univers verdoyant où le béton et l’acier, s’effacent face à la nature. Cependant, l’ouverture avec les 3 singes, est assez intense.

Leur quête n’est pas claire d’emblée, mais cela ajoute un certain mystère quant à l’intrigue du long-métrage. Au gré du récit de « La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume », plusieurs mystères sont présentés, expliqués ou au contraire, laissés au gré de l’imagination du public.

Les références à la réalisation de Franklin J. Schaffner (« Papillon, de 1973 »), à savoir le tout 1er « La Planète des Singes » sur grand écran, sont nombreuses, mais subtiles. Il reste préférable d’avoir vu cette production afin de mieux comprendre l’environnement et les manières de vivre des singes dans ce 4ème prequel.

Ce dernier est filmé par Wes Ball (« Le Labyrinthe : Le Remède mortel ») et fut écrit par Josh Friedman (« Avatar : La Voie de l’Eau »). Qui contrairement à leurs prédécesseurs-euses, cernèrent davantage les ambiances menaçantes du tout 1er opus.

Au travers du « Nouveau Royaume », l’une des autres qualités appréciables s’avère être le tournage en décors réels. Reconstruits ou filmé en extérieur, les effets numériques des précédentes fictions, gâchèrent beaucoup leur valeur.

Outre ces plus-values, « La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume » s’apprécie pour une majeure partie de sa distribution. Dont les comédiens-iennes ayant interprété avec maîtrise les singes.

Pour ce faire, un camp d’entraînement intense demeura obligatoire quant au le casting. De la démarche aux mimiques, de leurs pensées à la manière de respirer, de leur façon de chasser à leur gestuelle, l’équipe concernée s’avéra prête au moment où elle se sentit devenir « singes ».

Cela se perçoit rapidement et s’apprécie beaucoup par rapport à la trame et au synopsis de cette réalisation. Si celle-ci s’adresse à un large public, son succès au box-office est déjà largement reconnu, les plus jeunes n’en comprendront pas le sens général de par la complexité du récit. Certaines scènes contiennent aussi des moments violents.

Néanmoins, la relance de la franchise plaît beaucoup et cette ouverture quant à une nouvelle possible trilogie, la clôturerait vers 2030 (selon les rumeurs). Dans tous les cas, une suite avec de telles bonnes bases sera très captivante et méritée.

La Planète des Singes: Le Nouveau Royaume
USA – 2024
Durée: 2h25 min
Science-fiction, Action, Aventure
Réalisateur: Wes Ball
Avec: Owen Teague, Freya Allan, Peter Macon, Kevin Durand, Dichen Lachman, William H. Macy, Nina Gallas, Sara Wiseman
Walt Disney Switzerland
08.05.2024 au cinéma

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