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vendredi, mars 29, 2024
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Seule la vie… À la fois belle et rude

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Poétique, dramatique, émotionnel, romantique et bien plus encore… Tels sont les quelques exemples de sentiments qu’il est possible d’éprouver pendant et après « Seule la vie…« . Une œuvre au sein de laquelle le public s’identifie aisément.


Abby et Will représentent le couple idéal, car leur formation universitaire, emploi et désirs communs, leur permettent de vivre dans un épanouissement complet. Mariés depuis peu de temps, les 2 tourtereaux veulent à présent un enfant. Concrétisant leur nouvelle envie, ils s’apprêtent à devenir parent lorsque plusieurs évènements malencontreux surviennent. Leur vie en sera à jamais bouleversée, mais également celle des personnes les ayant directement, ou indirectement, rencontrés. Ce sera donc le cas pour Dylan, Irwin, M. Saccione ou encore Javier. Des États-Unis en Espagne, l’effet papillon montré dans cette histoire, prouve que le moindre incident peut avoir de terribles, néanmoins très belles, conséquences.

Dan Folgeman Un metteur en scène triomphant de plus en plus sur le petit, comme le grand écran. Avec un début de parcours hors du commun, il travailla d’abord chez « Disney » sur « Cars 1 & 2 », puis enchaîna avec d’autres réalisations dont l’excellente et actuelle série « This Is Us« . Pour son nouveau film au cinéma, il aborde des sujets autant sensibles que sa série.

Cette fois-ci et contrairement à « This Is Us », il s’entoure d’un casting notoire avec notamment Oscar Isaac (« Bienvenue à Susurbicon« ), Olivia Wilde (« Her« ) ou encore Anette Bening (« The Search« ). Si leurs rôles respectifs ont une grande importance par rapport à la trame, les meilleures interprétations proviennent des segments espagnols à l’exemple de Sergio Peris-Mencheta (« Resident Evil : Afterlife« ) et de Laia Costa (la version espagnole de la série « Les Bracelets rouges« ). Ces 2 comédiens ont exprimé une splendide palette d’émotions propre à ce que tout être humain sur cette terre pourrait éprouver. Et grâce à eux, l’intensité du récit davantage de sens. Bien qu’il serait trop en dévoiler en développant son personnage, la présence de Samuel Lee Jackson (« Les Indestructibles 2« ) amène également une dimension très humaine. L’acteur étant habitué aux grosses productions américaines depuis une bonne quinzaine d’années, l’entendre et le voir participer à une œuvre aussi intimiste fait toujours plaisir.

L’originalité de « Seule la vie » n‘est pas seulement de faire voyager les spectateurs-trices émotionnellement et géographiquement, mais également de comprendre le fil rouge au travers des chapitres. Du passé au présent, d’une grande ville à un lieu reculé, d’une nouvelle à une ancienne génération, les situations et drames quotidiens sont retracés par des personnages ordinaires. A tel point que le public se sentira d’emblée concerné et touché par le scénario.

Dramatique et joyeux, réaliste et efficace, troublant sans être larmoyant, « Seule la vie » donne le sentiment que le destin des hommes n’est ni rose, ni noir, mais toujours nuancé. Néanmoins, il se vit et se partage fréquemment au gré des rencontres et de moments improbables. Les quelques allusions cinématographiques demeurent aussi sympathiques et détendent parfois l’atmosphère propre long-métrage.

« Seule la vie… » est le genre de fiction où la réalité reste très proche et où les tranches de vies jouées pourraient arriver à tout un chacun. Sans prétention, sans promotion particulière, mais avec une superbe distribution et composition musicale (entre autres pour les titres de Bob Dylan), cette réalisation ne laissera personne indifférent et il sera difficile de ne pas ressentir une forte empathie envers les protagonistes.

En conclusion, la mise en scène de « Seule la vie… » s‘adresse à un large public. Évidemment, les personnes appréciant « This is us » percevront des similitudes. Mais cela ne gênera en rien la trame, d’autant plus que l’œuvre cinématographique cible également des spectateurs-trices amoureux-euses de l’Espagne (ou originaires de ce pays). Il permet aussi de passer un moment sans trop réfléchir et de se sentir bien à la fin du récit.

Seule la vie…
USA – ESP – 2018
Durée: 1h55 min
Romance, Drame
Réalisateur: Dan Fogelman
Avec: Oscar Isaac, Olivia Wilde, Olivia Cooke, Antonio Banderas, Annette Bening, Mandy Patinkin, Caitlin Carmichael
Ascot Elite Suisse
07.11.2018 au cinéma

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