Troisième volet de la fameuse franchise des 28, plus fou, plus extravagant, plus sanglant, plus terrifiant ! Si vous pensiez que les deux premiers films avaient déjà repoussé des limites et posé des codes pour le genre, attention à vous, là c’est pire ! Une merveilleuse infection.
28 années après les ravages de l’infection due au Virus de la Fureur, le Royaume Uni ne se relève pas de cette tragédie. Mis en quarantaine mondiale stricte, le pays est presque au point mort. Quelques survivants ont réussi à recréer une communauté sur une île isolée dont seul un isthme relie, à marée basse, le continent anglais. Ainsi, Jamie et son fils de douze ans Spike partent en mission sur le continent. Ils vont y faire des découvertes terribles. Spike apprend qu’un médecin de l’ancien monde vit sur ce continent. Il décide rapidement d’y emmener sa mère, malade et condamnée.
Suite et non la fin, des aventures des survivants qui nous ont tenus en haleine depuis 2002. Les images sont encore plus troubles, sales et sentent la crasse, la maladie et la précarité autant que la folie. L’évolution des infectés est géniale et fantastique. Elle franchit des frontières biologiques et de science-fiction apocalyptiques grandioses. Toujours en plein jour comme la nuit, les protagonistes n’ont que peu de répit. Les deux premiers chapitres sont des exemples qui ont fait grandir le genre d’horreur de contamination, mais celui-ci pousse plus loin. Tellement qu’on ne voit plus les limites et que tout devient possible à l’écran comme dans notre imagination.
Les paysages magnifiques contrastent pleinement avec le stress incessant. Le travail de maquillage donne une dimension gore et glauque incroyablement vivante, ce qui propulse le spectateur au plus proche de l’image. Comme si on était épaule contre épaule avec les personnages, le cadrage et la réalisation sont inconfortables et serrés pour notre plaisir et notre émerveillement de fans de films d’horreur. Lorsque les personnages ont froids, nous aussi, lorsqu’ils ont peur, nous aussi et enfin nous sentons l’humidité, la chaleur et la poussière. Les acteurs qui jouent les infectés sont terrifiants de vérité et tout aussi talentueux que les autres acteurs. La musique du film est puissante et offre des couleurs si précises qu’elle en devient par moment presque un personnage.
J’avais beaucoup d’espoir dans cette suite et mes attentes sont comblées et encore bien plus. Ce qu’il y a d’ingénieux dans cette franchise, c’est que les films n’ont pas besoin d’être tous visionnés pour appréciés les différents opus. La bonne nouvelle, c’est qu’une suite est largement entamée. Si vous aimez sauter de surprise devant une film d’horreur, alors courez voir celui-là en prenant garde de courir plus vite que les infectés !
Réal. : Danny Boyle
Acteurs : Aaron Taylor-Johnson/Jodie Comer/Alfie Williams/Ralph Fiennes/Jack O’Connell
Distrib. : Sony Pictures