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jeudi, mars 28, 2024
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« Black Movie 2021 online » : Un bilan positif et une échappatoire mystérieuse

Une bonne nouvelle édition pour le "BM".

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Plusieurs films de la manifestation furent captivants, mais comme souvent en 2020, le regret principal est de ne pouvoir aller dans les cinémas à cause des restrictions Covid. Quant à l’organisation de cette 22ème édition du festival, elle s’avéra presque parfaite.


Car si mes quelques échanges par courriels demeurèrent très cordiaux, que les connexions diverses pour les accès furent aisées et que le staff de la hotline de la manifestation mis en place m’aida beaucoup, un seul bémol apparu. Celui lié au laps de temps permettant la visualisation du film choisit au préalable.

En effet, la marge de 4h laissée afin de voir le long-métrage pouvait rapidement devenir trop courte. Il suffisait d’un inconvénient et le retard aurait pu devenir un problème. Car même si les festivaliers-ères commençaient à regarder la réalisation à l’heure et dans la période impartie, il aurait suffi que la séance à la maison ne se termine pas à 23h59, pour que la fin de la fiction ne puisse être vue.

Fort heureusement, le festival « Black Movie » avait anticipé ce problème et proposé plusieurs dates et tranches horaires pour le même long-métrage. Il faut cependant espérer que cet inconvénient se résolve avec une périodicité un peu plus large (par exemple 5-6h) si malheureusement, la 23ème édition devait à nouveau se faire (aussi) sur internet.

Malgré tout, excellente nouvelle ! Car le « Black Movie » a su très bien attirer les internautes en cette période compliquée. Les organisateurs ont même déjà annoncé d’excellents chiffres et se réjouissent de la 23ème édition qui aura lieu du 22 au 31 janvier 2022.

Quoiqu’il en soit, le dernier long-métrage que je souhaitais mentionner s’avéra mystérieux et très poétique.

« La Femme qui s’est enfuie » ou comment remettre en question le passé et le présent.

Dans une banlieue éloignée de Séoul et toute proche de la campagne, Gam-hee arriva au moment prévu chez son amie dans le but de passer un bon moment chez elle et de dormir quelques temps sur place. Les 2 femmes ne s’étaient pas revues depuis très longtemps et passé le petit moment de malaise, la chaleur humaine et l’entente instinctive reviennent très vite. C’est ainsi que Gam-hee réitérera des visites planifiées à 2 autres de ses connaissances. Ceci pour différentes raisons, toujours avec courtoisie, respect et en parlant de souvenirs lointains, comme des moments actuels. A chaque fois cependant, elle voyagera en l’absence de son mari et malgré elle, des interruptions masculines imprévues se feront.

Fort de plus d’une vingtaine de réalisations, le cinéaste Sud-coréen Hong Sang-soo (« Sunhi ») n’est pas connu du grand public. Néanmoins, sa réputation le précède dans le milieu du 7ème Art grâce entre autres, à la beauté et simplicité positive de ses créations. Il en va de même avec « La femme qui s’enfuie ». Cependant, pour certaines personnes, cette œuvre cinématographique peut s’avérer incomplète, voire frustrante.

Car si de nombreux petits mystères entourent chacun des personnages, il ne faut pas s’attendre à les comprendre systématiquement. A regret parfois d’ailleurs, parce que la fiction en devient trop floue et ce, même en utilisant son imagination.

Primé au « Berlinale 2020 » (soit le festival de films de Berlin) avec « L’Ours d’Argent » du « Meilleur réalisateur », étonnamment le boulimique Hong Sang-soo ne considère pas « La Femme qui s’enfuit » comme un film féministe. Certes, le féminin et les comédiennes l’incarnant s’avèrent effectivement mis à l’honneur et sont respecté-e-s, néanmoins pour le metteur en scène et scénariste, sa trame n’aborde pas le sujet car ses motivations demeurent différentes. Notamment, parce qu’il explore ses personnages d’une manière plus poétique.

Si « La Femme qui s’est enfuie » ne s’avère pas un extrêmement dramatique, l’intimité partagée entre les protagonistes démontrent une certaine détresse. Principalement au niveau de « Gam-hee », très bien joué par la comédienne préférée du cinéaste qu’est Kim Min-hee (« Mademoiselle »). D’ailleurs au travers de son rôle, elle donne systématiquement le sentiment de savoir lire les pensées des gens pour différentes raisons. Notamment celui d’anticipation, car elle discute toujours des sujets nécessaires avec ses amies avant que ces dernières ne le fassent. « Gam-hee » serait-elle télépathe ? Ou « simplement » fortement empathique ?

En fin de compte avec sa réalisation ayant juste pu être diffusée au sein de certains festivals internationaux physiquement, « La Femme qui s’est enfuie » s’adresse à un large public appréciant tout d’abord le metteur en scène. Toutefois, les personnes curieuses de le découvrir et aimant les films intimistes, sauront également l’évaluer positivement et savourer chacune des plans, même ceux comprenant les animaux.

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