Malgré la grève à Hollywood en 2024 et les multiples licenciements des scénaristes attachés à la série, la renaissance du héros acharné finit par se faire chez « Marvel » et au travers de la plateforme « Disney + ». Sombre, efficace et surprenant, « Daredevil » s’apprécie en tout point.
La vie dans le quartier d’Hell’s Kitchen à New York n’a jamais été simple, Matt Murdock le sait bien. Avocat de jour, justicier violent la nuit, ses capacités et sa malvoyance, ne l’empêchent nullement de percevoir la menace grandissante du nouveau maire de la Grande Pomme. Au bord de l’implosion, avec des vengeurs masqués trop nombreux et des malfrats en augmentation, aucune ruelle de la cité n’est rassurante. De plus Murdock décida de se compliquer la vie professionnellement. En effet et à la suite de réflexions personnelles, il choisit de sélectionner des personnes à défendre ayant uniquement un dossier complexe et risqué juridiquement. Pendant qu’il essaie d’enfermer son côté obscur de cette manière notamment, d’autres en profitent et (re) font surface. Celui qui punit pourrait en être… Mais qui sont White Tiger et le peintre aux graffitis lugubres et menaçants ?
Cela fait 10 ans que « Daredevil » fut diffusé pour la 1re fois sur le petit écran. Tout d’abord, grâce à la plateforme « Netflix », puis actuellement et au travers de sa renaissance, chez « Marvel ». Même si de nombreux remaniements se firent, le respect de ce sombre univers s’avéra réussit.
En outre, les différents soins apportés aux scenariis, aux décors numériques et réels et aux personnages, augmentent la qualité des 9 très bons épisodes de la série télévisée. De plus, la réalité et la fiction se côtoient sans cesse comme une dualité…
Un principe scénaristique très employé au gré de l’intrigue de « Daredevil : Born Again ». Essentiellement entre « Matt Murdock » et « Wilson Fisk / Le Caïd ». Interprétés respectivement par les excellents Charlie Cox (« Gentlemen cambrioleurs ») et Vincent D’Onofrio (« Jurassic World »).
Leurs montées et descentes en enfer, volontaires ou non, ne cesseront en effet, de se croiser de différentes manières. Mais la cruauté qu’ils emploieront contre eux, les ennemis rencontrés ou leur proche, les impacteront. En fait et contrairement aux apparences, ce tandem se ressemble beaucoup.
Au fur et à mesure de leurs moments charnières, des visages plus ou moins connus du grand public, apparaîtront. Certains annoncés officiellement, mais d’autres amèneront de bonnes surprises et bien sûr, des questionnements supplémentaires. Notamment au niveau de l’épisode bancaire…
De plus, les nouvelles intentions du nouveau maire de New York, demeureront si drastiques et violentes, qu’elles entraîneront forcément des répercussions ailleurs, pour d’autres personnes… Sans forcément que les téléspectateurs-trices puissent en définir davantage.
La forte dose d’hémoglobine fait également plaisir à voir. Aucun lissage de personnages et surtout, aucune bienveillance inutile ou en surabondance. En fait, les trahisons au sein de « Daredevil : Born Again » font presque parties du quotidien des (antis) héros.
Plusieurs nouveaux-elles venu-e-s sont aussi intégré-e-s dans le récit de la série et dont le travail au niveau actorat, se remarquent assez bien. A savoir Zabryna Guevara (« X-Men : Days of Future Past ») et Michael Gandolfini (« Bob Marley : One Love »).
Néanmoins, leur jeu d’acteur-trice s’avèrent plus étonnant qu’il ne paraît. Car d’une part, les 2 comédiens susmentionnés incarnent des personnages proches de « Wilson Fisk », mais surtout, leurs intentions et décisions au sein de la fiction, créeront un effet papillon imprévisible et dont les répercussions sont encore à définir.
En définitive et même si parfois la trame tourne en rond, manque de profondeur et d’audace, « Daredevil : Born Again » a su séduire son public pour toutes les raisons évoquées. Quant à sa scène post-générique, elle reste très punitive et promet des scènes de combats et d’action autant démesurées pour la 2e saison prévue pour mars 2026.