En 2019, une grosse production indienne créa la surprise avec son scénario soigné, intelligent et bien développé au niveau de l’espionnage. 6 ans après, sa suite qui est aussi intégrée dans le « Spy Universe », déçoit un peu plus, mais distrait à la perfection.
Depuis qu’il est passé du côté du terrorisme, mettant fin à sa longue carrière au sein du RAW (Research & Analysis Wing), Kabir est devenu l’ennemi public No 1 en Inde. Il exécute tous ses mandats seul, à la perfection et échappant toujours aux autorités policières et gouvernementales. Il commettra même l’irréparable… Agacés et menacés par ce dernier, ladite agence secrète envoie son meilleur agent afin de contrecarrer le tueur. Également solitaire, minutieux, habile et rusé, Vikram retrouvera vite son opposé. S’engage alors des courses-poursuites, trahisons, un sombre Comité qui se dévoile au grand jour et une espionne très investie par rapport à son pays et ces 2 hommes. Ne se fier à personne, courir pour sauver sa peau et mener à bien les différentes missions exigées, demeurent des devoirs parfaitement implantés au sein de ces 3 officiers-ère. Jusqu’à quel point ?
Réalisé par Ayan Muckerji (« Brahmastra Part. 1 : Shiva »), ce second volet de « War » commence par une scène visuellement assez catastrophique, mais heureusement scénaristiquement plutôt réussie et soignée.
Car l’un des principaux défauts de cette suite, se situe au niveau des effets numériques souvent bâclés. En outre, le récit contient trop de sous-intrigues pas forcément bien exploitées et il oscille fréquemment entre différents genres de films et thématiques sociales.
Alors que « War » se dotait d’une histoire beaucoup plus solide avec de nombreux imprévus et surprises, « War 2 » s’avère plus linéaire. Fort heureusement, la distribution améliore grandement ses défauts et l’univers mentionné, s’étend de manière toujours de façon intéressante.
Si Hrithik Roshan (« Mohenjo Drao ») rempile et confirme totalement son implication dans le « Spy Universe » l’arrivée de l’un de ses collègues au sein de cet espace, créera une atmosphère plus palpitante.
Pour rappel, cette création cinématographique indienne commença en 2012. Gérée et distribuée par les grands studios « Yash Raj Films », « Ek Tha Tiger » annonça un univers mêlant l’action et le suspense sur une longue période, jusqu’en 2027 normalement.
Au travers de « War 2 », la continuité et une sorte de nouvelle collaboration se forment donc. Principalement et comme précité, grâce à la nouvelle actrice Kiara Advani (« Kalank »), mais surtout par le biais de N.T. Rama Rao Jr. (« R.R.R. »).
En effet, ce dernier incarne assez bien son personnage et l’acharnement qu’il en dégage. En outre, l’implication d’un autre grand acteur indien, reconnu aussi internationalement, amène un degré plus captivant dans le récit de « War 2 ».
Bourré de testostérone, d’une durée de 2h53 minutes représentant une longueur parfaitement adaptée pour un long-métrage indien, et contenant une bande-originale et danses rythmées, un 3e opus est à espérer car ce genre de films bourrins réussis manquent beaucoup au 7e Art actuel.
S’il est préférable d’avoir vu les autres réalisations de cet univers, à l’exemple des « Tiger » ou de « Pathaan », cette suite démontre toujours autant que la gravité n’existe pas et qu’un tatouage au bras engendre une protagoniste plus redoutable encore…
